Gilda en dernière année de physique-chimie à Nouville, elle fait partie des 6 000 étudiants post-bac en Nouvelle-Calédonie et peut donc manger sans débourser un sou. "J’y vais tous les midis et le soir, quand je rentre de cours, je prends mon repas du soir, raconte-t-elle. C’est très complet : il y a le repas, l’entrée et le dessert. Ça nous fait des légumes, sachant que c’est très cher en Nouvelle-Calédonie. Du coup, on est sûr d’en manger."
De quoi donner un sacré coup de pouce à son petit budget. "En février, la bourse ne tombe qu’en fin de mois, fait-elle remarquer. On est sûr de manger le premier mois de cours. Pour toute l’année, ça nous fait beaucoup d’économies, si on a besoin d’acheter un ordinateur à côté ou tout le matériel pour l’école."
De plus en plus d'étudiants ont du mal à se nourrir convenablement
Cette offre concerne aussi les IUT, les BTS ou encore les élèves de classes prépa, à condition qu’ils viennent manger à Nouville ou à Baco.
Cette idée de gratuité vient d’un constat : de plus en plus d’étudiants ont du mal à se nourrir convenablement. "Ce constat a également été fait, tous les jours par l’assistante sociale qui reçoit des étudiants en situation de précarité, indique la directrice de la Maison de l’étudiant, Yannick Lerrant, qui gère le campus universitaire. La démarche est venue de la Cafat qui souhaitait participer et offrir à tous les étudiants de la Nouvelle-Calédonie trois repas équilibrés par jour."
Financé par la Cafat
Un dispositif financé par le Régime des prestations familiales de la Cafat, via le Fonds de solidarité. Pour le moment, difficile de savoir combien de personnes vont venir profiter de cette offre. "On espère que ça va concerner un maximum d’étudiants bien évidemment, poursuit-elle. Pour donner une idée, ça peut aller jusqu’à 70 000, voire 80 000 repas à l’issue de l’année 2023."
Reste une chose à savoir : si le repas est gratuit, le snacking, lui, reste payant.
Le repas est facturé 1005 francs par Newrest. À présent, il est donc gratuit puisque financé par le Régime des prestations familiales de la Cafat. Avant la rentrée 2023, il était payé 400 F par les étudiants et 120 F par les boursiers, grâce aux aides du Cnous et à la Maison de l'étudiant (financée par une subvention du gouvernement) qui prenaient en charge la part restante.