Quel effet la TGC a-t-elle sur les prix ? La question que tout le monde se pose depuis sa mise en place au 1er octobre. L'indice mensuel de l'Isee montre une évolution très contrastée. Les tarifs ont augmenté de 0,4% en un mois. Mais par rapport à avril, l'alimentation a diminué de presque 5%.
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Des soldes à rallonge juste avant la mise en œuvre de la TGC, des destockages monstres, des taux diversifiés en fonction des types de produits et des ajustements de dernière minute... Plus que jamais l’expression «valse des étiquettes» est appropriée, pour décrire les variations de tarif en ce mois d’octobre.
Les explications d'Olivier Jonemann et Claude Lindor, diffusées le 16 novembre.
«L’indice du mois de novembre devrait confirmer et amplifier cette tendance», renchérit le gouvernement dans un communiqué qui, une fois n’est pas coutume, accompagne la sortie de cet indice mensuel.
Le prix du poisson plonge de 3.4% en un mois (- 6,5% depuis avril).
Moins 2.8% sur un mois pour le lait, les fromages et les œufs (- 3.3 depuis avril).
Les légumes baissent de 2.6% en un mois (et selon l'Isee, presque - 25% depuis avril!).
Pain et céréales enregistrent une baisse d'1.3% en un mois (- 2.5% depuis avril).
Diminution de 0.6% pour les fruits, en un mois, et depuis avril.
Les prix de la restauration descendent de 0.4% en un mois, mais montent de 1.6% depuis avril.
Baisse de 0.2% de la viande en un mois (-0.7% depuis avril).
Les alcools montent de 7.6% en un mois (+ 10.9% depuis avril, + 35% en un an).
Le gaz progresse de 6.6% en un mois.
Les boissons non alcoolisées grimpent de 6.1% en un mois (+ 5.6% depuis avril, et même + 13% pour les boissons sucrées).
Le transport aérien décolle de 3.3% en un mois, mais chute de 5% depuis avril.
Le carburant augmente de 1.6% en un mois, 9.3% depuis avril et 15% en un an.
L’habillement accuse +1,2% en un mois, «dans un contexte de fin de soldes», mais ça baisse de 6% sur un an.
L’ameublement et l’équipement ménager prennent 0.7% en un mois, mais baissent d’autant depuis avril.
Les voitures neuves coûtent en octobre 0.6% de plus qu’en septembre, et 2.3% de plus qu’en avril.
L’électricité augmente de 0.2% (sur un mois, depuis avril et sur un an).
+0.2% aussi pour l’hébergement en un mois, mais - 1.4% depuis avril.
Les explications d'Olivier Jonemann et Claude Lindor, diffusées le 16 novembre.
Le gouvernement se félicite
L'indice des prix à la consommation hors tabac révèle une inflation de 0,4% comparé à septembre. Mais aussi une baisse de 1,6% si on ne retient que l'alimentation hors boisson. L’Isee et surtout le gouvernement insistent en particulier sur un chiffre : les produits alimentaires, sans boisson, ont diminué de 4.9% par rapport à avril, le mois de référence pour la TGC et la réglementation des marges. L'exécutif estime donc que la taxe tant redoutée a bel et bien atteint son objectif. Ce qui n'était pas évident à ses débuts, bien confus.Pour l'Isee, «les commerçants ont joué le jeu»
«La mise en place de cette réforme a été directement suivie d'effets», estime Véronique Daudin, directrice de l'Institut de la statistique et des études économiques. «Les commerçants ont parfaitement joué le jeu et la mesure verra certainement une mise en place plus large et plus complète dans les mois qui vont suivre.»«L’indice du mois de novembre devrait confirmer et amplifier cette tendance», renchérit le gouvernement dans un communiqué qui, une fois n’est pas coutume, accompagne la sortie de cet indice mensuel.
Augmentations sans précédent sur l'alcool et le tabac
Outre les tarifs de l’énergie, ce sont notamment le tabac, les boissons sucrées et l'alcool qui tirent les prix vers le haut. Il faut y voir le choix politique de surtaxer certains produits dans un objectif de santé publique. «Dans les hausses importantes, l'alcool a augmenté de 10%. Les boissons sucrées, de 12%. Le tabac, de 20%, énumère Véronique Daudin. Sur un an, on a une augmentation de 35% de l'alcool, ce qui représente une évolution sans précédent. Et pour le tabac, c'est 51%.» Là aussi un record de progression jamais observé.Il va falloir s'adapter
Cette baisse de prix ciblée, donc, doit se traduire en gain de pouvoir d’achat effectif, à condition que les consommateurs adaptent leurs habitudes.Indice mensuel des prix à la consommation, octobre 2018 by Françoise Tromeur on Scribd
Exemples de baisses
Les pièces détachées et accessoires auto perdent 5.4% en un mois (- 6% depuis avril).Le prix du poisson plonge de 3.4% en un mois (- 6,5% depuis avril).
Moins 2.8% sur un mois pour le lait, les fromages et les œufs (- 3.3 depuis avril).
Les légumes baissent de 2.6% en un mois (et selon l'Isee, presque - 25% depuis avril!).
Pain et céréales enregistrent une baisse d'1.3% en un mois (- 2.5% depuis avril).
Diminution de 0.6% pour les fruits, en un mois, et depuis avril.
Les prix de la restauration descendent de 0.4% en un mois, mais montent de 1.6% depuis avril.
Baisse de 0.2% de la viande en un mois (-0.7% depuis avril).
Exemples de hausses
Le tabac s’envole de 20.9% en un mois, et autant depuis avril, mais de 51% en un an.Les alcools montent de 7.6% en un mois (+ 10.9% depuis avril, + 35% en un an).
Le gaz progresse de 6.6% en un mois.
Les boissons non alcoolisées grimpent de 6.1% en un mois (+ 5.6% depuis avril, et même + 13% pour les boissons sucrées).
Le transport aérien décolle de 3.3% en un mois, mais chute de 5% depuis avril.
Le carburant augmente de 1.6% en un mois, 9.3% depuis avril et 15% en un an.
L’habillement accuse +1,2% en un mois, «dans un contexte de fin de soldes», mais ça baisse de 6% sur un an.
L’ameublement et l’équipement ménager prennent 0.7% en un mois, mais baissent d’autant depuis avril.
Les voitures neuves coûtent en octobre 0.6% de plus qu’en septembre, et 2.3% de plus qu’en avril.
L’électricité augmente de 0.2% (sur un mois, depuis avril et sur un an).
+0.2% aussi pour l’hébergement en un mois, mais - 1.4% depuis avril.