Un nouveau projet pour la centrale qui alimentera la SLN a été dévoilé par le biais d’une publicité dans les journaux. Le directeur de Cagou énergie est actuellement en déplacement sur le territoire pour présenter son projet de centrale à hydrogène aux acteurs locaux.
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« On est capable de proposer cette offre »
C’est un encart publicitaire qui a fait couler beaucoup d’encre. Cagou énergie, que personne ne connaissait, débarque dans le paysage calédonien en vantant une solution de centrale à hydrogène pour la SLN.L’association d’une production d’énergie renouvelable avec du solaire ou de l’éolien, couplé à un stockage hydrogène et un groupe électrogène léger. Soit 80% d’énergie renouvelable selon Damien Havard, porteur du projet.
« On a été un peu provocateur en se permettant de dire qu’on avait cette offre tout de suite disponible. Effectivement, on sait que financièrement, techniquement, au niveau des garanties, on est capable de proposer cette offre, on a des niveaux de prix qui nous permettent d’être compétitif face au gaz » explique Damien Havard, le président d’Hydrogène de France. « Après, il y a un certain nombre d’éléments concrets dans les discussions avec la SLN, avec Enercal, avec le gouvernement, pour lesquels on doit continuer à avancer et à travailler ».
Un appel à manifestation d’intérêt en avril
Cela fait prés de dix ans que les projets autour de la centrale pour la SLN évoluent. Un véritable serpent de mer.Ce mercredi, Christopher Gygès recevait les représentants du projet Cagou énergie.
« Ce qu’on souhaite, c’est que le projet pour la centrale SLN puisse se faire mais qu’il se fasse avec des contraintes environnementales qui soient fortes et un prix qui soit attractif pour la SLN » explique le membre du gouvernement en charge de l’économie et de l’énergie. « On était parti par le passé sur un projet 100% gaz ; aujourd’hui on souhaite qu’il y ait un mix énergétique et on souhaite qu’il y ait des énergies renouvelables qui rentrent dans le secteur minier et notamment dans le projet de centrale de la SLN. Toutes les technologies, et notamment l’hydrogène sont des technologies à étudier. Par contre, ce que j’ai pu dire à Hydrogène de France, c’est qu’il ne doit pas y avoir pas d’effet d’annonce et il y a des manières de faire quand on se positionne sur ce type de projet ».
Hydrogène de France sera libre de répondre à l’appel à manifestation d’intérêt qui sera lancé d’ici fin avril. Un projet qui devra être respectueux de l’environnement, et compétitif pour la SLN.
Le reportage de Judith Rostain et Claude Lindor