Le projet de taxe sur les produits sucrés adopté par le gouvernement

Le taux de sucre présent dans les boissons est souvent mis en avant dans les actions pour prévenir le diabète.
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a préparé et adopté un avant-projet de loi du pays en vue d’instituer la fameuse «taxe sucre» : une redevance comportementale qui s’appliquerait à certains produits sucrés.
[MISE A JOUR AVEC SUJET TELE]

Le sujet, récurrent, apparaissait dans la feuille de route du nouveau gouvernement, telle qu’énoncée par Thierry Santa le 22 août : une taxe comportementale sur le sucre va être proposée au Congrès. L’avant-projet de loi du pays a été adopté par l’exécutif calédonien, ce lundi. 
 

Quels produits ?

Cette taxe serait applicable sur les boissons qui contiennent du sucre, qu’il soit ajouté ou non (jus de fruits, sirops, eaux minérales ou gazéifiées additionnées de sucre, bières sans alcool). Ainsi que sur les boissons lactées qui contiennent du sucre, les crèmes glacées, les sorbets, les confiseries, le chocolat ou encore les préparations à base de cacao. 
Plus le produit est sucré, plus il serait taxé. Mais les gâteaux ne seraient pas concernés.

Les explications de Sheïma Riahi, Gaël Detcheverry et Michel Marin : 
©nouvellecaledonie
 

Affecté à l'Agence sanitaire et sociale

Le produit de la taxe serait affecté à l’Agence sanitaire et sociale, pour contribuer à ses missions ainsi qu’au financement des comptes sociaux. Ses taux feront l’objet d’une délibération d'application qui sera soumise au Congrès en même temps.
 

Face à l'obésité et au diabète

But affiché de cette mesure, qui découle du plan de santé Do Kamo : «réduire les coûts de santé publique liés à l’obésité et aux maladies non transmissibles», résume la présentation du texte. Comme le diabète et notamment le fléau sanitaire que représente en Calédonie le diabète de type 2.
 

«Envoyer un signal fort»

Et pour cela, «envoyer un signal fort,d’une part, aux populations pour qu’elles adoptent un comportement plus protecteur de leur santé, et d’autre part, aux producteurs pour qu’ils diminuent la quantité de sucres intégrée dans leurs produits».