Recueillement ce mardi sur l’île de Maré pour les commémorations du huitième anniversaire du drame d'août 2011. Un conflit qui opposa des habitants de Guahma à ceux de La Roche autour des tarifs de la compagnie aérienne domestique Aircal. Quatre hommes avaient été tués par arme à feux.
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Comme chaque année, place au devoir de mémoire pour les habitants de Maré. Dans le district de Guahma une cérémonie commémorative du tragique anniversaire des événements du 6 août 2011 se déroulait sur le site de Tadurehm. A cette occasion, deux mariages qui devaient être célébrés ce mardi ont été reportés par le grand chef de Guahma Doku Caas, afin de faire toute la place au recueillement.
A Guahma, les familles ont effectué une marche blanche vers la gendarmerie de Tadine pour demander que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Une étape indispensable avant de pouvoir entreprendre une démarche de réconciliation avec le district de La Roche qui continue de commémorer le drame de son côté. Huit ans après les affrontements d'août 2011, les deux parties restent toujours en froid.
Le 6 août 2011, Maré voit deux camps s'affronter. D'un côté, un collectif d’usagers proteste contre l'augmentation des prix des billets d'avion et décide de bloquer l’aérodrome de Maré. De l’autre, des habitants de Nengone réclament la libération de l’aérodrome. S'ensuit un affrontement d'une rare violence qui va se terminer en bain de sang : 4 morts et 23 blessés. Plus tard, une boulangerie est également incendiée, une station-service et un magasin sont ravagés.
Aujourd’hui, les plaies ne sont pas totalement refermées et la douleur reste encore très vive à Maré. Si une démarche de réconciliation a été entreprise discrètement par les grands chefs de Guahma et de La Roche, le chemin vers la paix est encore long tant l’attente des familles est immense pour enfin "savoir".
A ce jour, l'affaire est en partie close. Si le tribunal correctionnel a bien jugé les personnes responsables des dégradations commises en réaction au 6 août 2011, le volet des violences meurtrières n'a pas encore fait l'objet d'un procès en assises.
Les deux districts toujours en froid
A Guahma, les familles ont effectué une marche blanche vers la gendarmerie de Tadine pour demander que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Une étape indispensable avant de pouvoir entreprendre une démarche de réconciliation avec le district de La Roche qui continue de commémorer le drame de son côté. Huit ans après les affrontements d'août 2011, les deux parties restent toujours en froid.
© Eli Peu
Les violences meurtrières dans toutes les mémoires
Le 6 août 2011, Maré voit deux camps s'affronter. D'un côté, un collectif d’usagers proteste contre l'augmentation des prix des billets d'avion et décide de bloquer l’aérodrome de Maré. De l’autre, des habitants de Nengone réclament la libération de l’aérodrome. S'ensuit un affrontement d'une rare violence qui va se terminer en bain de sang : 4 morts et 23 blessés. Plus tard, une boulangerie est également incendiée, une station-service et un magasin sont ravagés.
© Buama Yeiwene
Des zones d'ombre demeurent
Aujourd’hui, les plaies ne sont pas totalement refermées et la douleur reste encore très vive à Maré. Si une démarche de réconciliation a été entreprise discrètement par les grands chefs de Guahma et de La Roche, le chemin vers la paix est encore long tant l’attente des familles est immense pour enfin "savoir".
© Buama YeiweneNous, les familles, sommes toujours dans l'attente de la vérité. Cette commémoration c'est pour essayer de retravailler le lien, cultiver la vérité, améliorer nos relations avec les autres, les familles de La Roche. La démarche du pardon c'est quelque chose de difficile, il faut recevoir, il faut donner. Mais il faut travailler dans ce sens là même si la Justice n'a pas oeuvré à chercher la vérité.
- Bernard Trimari, le grand frère d’une des victimes du district de Guahma.
A ce jour, l'affaire est en partie close. Si le tribunal correctionnel a bien jugé les personnes responsables des dégradations commises en réaction au 6 août 2011, le volet des violences meurtrières n'a pas encore fait l'objet d'un procès en assises.