Quand les gens de Tiga retiennent un Twin Otter

L'île de Tiga et l'avion d'Air Loyauté qui la desservait ont vécu aujourd'hui une drôle de matinée. Mécontente qu'une partie du fret soit restée à Magenta, la population a immobilisé l'appareil. Le temps que tout se débloque, en milieu de journée.
A la fin d'une matinée mouvementée, les gens de Tokanod ont fini par avoir gain de cause. Ce matin, les habitants de Tiga ont tout simplement bloqué sur leur petite île un avion d’Air Loyauté.

600 kilos en attente

L’appareil était affrêté par Air Calédonie. Mais au départ de Magenta, il n’avait pas pu embarquer tous les bagages des passagers. Conséquence : 600 kilos de fret en attente à l'aérodrome de Nouméa.

«Une situation assez insupportable»

Alors, pour protester, la population a intercepté l’appareil d’Air Loyauté. «On est arrivés à une situation assez insupportable, explique Wallès Wallès, infirmier et habitant de l'île. Une situation qui dure depuis des années par rapport à Aircal ou Air Loyauté. La population n'en peut plus.»

L'appareil n'avait pas pu embarquer tout le fret attendu par la population.

«Un début d'avertissement»

Et d'ajouter: «Cette action d'aujourd'hui n'est qu'un début d'avertissement pour les prochains jours et les prochaines rotations de l'avion. Il faudra que les responsables réfléchissent au mois qui va venir, décembre est un mois très difficile pour nous. Sur Lifou et Nouméa, les affaires des gens de Tiga restaient en souffrance en aérodrome depuis deux semaines...»

Discussion avec la province​​

Finalement, la situation a été débloquée après discussion avec la province des Iles. Un avion devait décoller de Magenta à 13 heures, avec le fret tant attendu. Le Twin Otter immobilisé à Tiga a donc été «relâché».

L'équipage remontant dans l'appareil pour rejoindre Lifou.

Contexte​

Un épisode pour le moins inhabituel qui se déroule dans un contexte particulier: alors qu'approchent les fêtes de fin d'année, le ravitaillement de Tiga est compliqué par une indisponibilité du catamaran Ieneic. Et les habitants disent se sentir oubliés.