Un week-end en vert et rouge, sur l’île de Tiga. Depuis vendredi et jusqu’à ce dimanche, la population de Tokanod reçoit autour de sa deuxième Fête de la pastèque.
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La poule de Hienghène a ses petits, Lifou a son poussin: Tokanod. Si le sentiment d’isolement caractérise l’âme de Tiga, au premier rendez-vous, les familles de Drehu s’empressent de gagner ce petit bout du monde, embrassades et rires sur le quai des retrouvailles.
Le reportage de Philippe Kuntzmann.
Participation de la commune
Les billets à 2000 F pour la traversée à bord du Ieneic n’ont pas touché terre. Normal, pour un navire, et un effort conséquent pour la commune de Lifou qui prend en charge 70% du tarif. «Grâce à toutes les personnes de Lifou qui sont venues, en masse, pour pouvoir acheter nos produits, nos vieux et nos vieilles n’ont pas bougé d’ici, se réjouit Luès Waya, du comité des fêtes de Tokanod. C’est ça, l’important, leur offrir ce qu’ils n’ont pas sur place.»Ancrer le rendez-vous
Tout ce petit monde s’est réuni pour trois jours de festivités autour de la pastèque. Une cucurbitacée jaune, ou rouge, qui a choisi l’île la plus pauvre en eau pour s’épanouir et faire la réputation des lieux. Plusieurs tonnes du délicieux fruit ont été récoltées pour cette deuxième édition, qui visait à améliorer et à ancrer davantage le rendez-vous dans le calendrier des événements de la province des îles Loyauté.Faire venir les touristes étrangers
«J’attends que pour la troisième édition l’année prochaine, ça s’améliore encore plus que cette année et que l’année dernière, souhaite Louise Passa, une habitante de l’île. Et comme la fête du lagon à Ouvéa, qui a fait venir beaucoup de gens de l’extérieur, j’espère que ça pourra se faire aussi ici. Que des étrangers australiens ou de Nouvelle-Zélande puissent aussi venir à Tiga apprécier notre fruit qui est la pastèque, l’emblème de Tokanod.»Le reportage de Philippe Kuntzmann.