"Les employés s'inquiètent et ils ont raison, a confirmé Jacques Lalié, lundi 26 février, dans notre journal de midi. Je fais le nécessaire pour essayer de les aider à se reclasser. Il y aura une reprise du personnel selon des critères de rentabilité, de respect du droit du travail... Mais les besoins seront les mêmes, évidemment."
Cahier de revendications
C’est dans le navire même que Jacques Lalié a rencontré l’ensemble du personnel, le 14 février. Selon les salariés, le président de la province des Îles a confirmé sa volonté de recourir à un prestataire privé, la Sodexfi, pour assurer d’ici deux ans la desserte maritime des îles. "Le personnel s'est senti un peu trahi, rapporte Stéphanie Leclercq, déléguée syndicale de l’Usoenc. Nous sommes révoltés parce qu'on a le sentiment d'être abandonnés. C'est une situation très préoccupante pour les employés du Betico, mais aussi pour la population des îles".
Stéphanie Leclercq, déléguée syndicale de l’Usoenc :
À travers un cahier de revendications, les salariés dressent plusieurs points : la commande absolue du Betico 3, le maintien du financement du carénage du navire, ou encore la création d’un SMTM, un syndicat mixte des transports maritimes. "C'est une solution qui existe déjà dans le transport terrestre, que nous pensons primordiale pour le transport maritime, explique Stéphanie Leclercq. Pour construire le Betico 3 et assurer les financements dont nous avons besoin pour la continuité du service public."
Ils peuvent manifester, je ne commanderai pas de nouveau bateau, de Betico 3. Ce partenariat avec le privé doit permettre de garder l'argent pour le développement économique, les bourses, et travailler pour l'avenir.
Jacques Lalié, président de la province des Îles
Informer la population des îles
Le personnel du Betico prévoit de rencontrer la population cette semaine, pour faire un point sur l’état des discussions en compagnie de sénateurs coutumiers et des élus des îles. Le collectif, soutenu par les organisations syndicales, n’exclut pas d’aller loin dans la mobilisation. Il rappelle également qu’une pétition est toujours en ligne à travers sa page Facebook.