Ils avaient hâte de rentrer. Les 181 passagers qui ont réservé leur billet se sont présentés de très bonne heure, samedi 18 septembre, pour se positionner dans la file d'attente sur les quais de Nouméa.
Plusieurs filtres
Premier filtre au niveau du musée maritime. Pour contrôler l'identité et le titre de transport des passagers à bord des voitures des accompagnants. Puis seconde vérification, à pied cette fois.
Les pompiers de Tontouta sont venus prêter main forte à cette rigoureuse organisation, mise en œuvre par la mairie de Lifou. Dans la file d'attente, on croisait l'athlète paralympique Thierry Cibone, récemment revenu des JO de Tokyo. Son état d'esprit ? "Très content d'être là, malgré la situation sanitaire qui impacte le pays, [et] très très content de pouvroi rentrer à Lifou."
Je suis venue pour le festival Loyalty le 3 (…). Le confinement a été déclenché. Ça fait que je n'ai pas pu retourner sur Lifou jusqu'à maintenant.
Test demandé
Avant l'embarquement, il fallait présenter un test négatif, datant de moins de trois jours. Ultime sésame pour monter à bord.
On n'a eu aucun problème. Tous les passagers avaient leur carte d'identité et surtout le test.
Une soixantaine de bouteilles d'oxygène ont été chargées dans le Betico, pour les besoins de Lifou et de Maré, et dans la cabine, la distanciation devait être respectée.
Transport par bus
Le navire a pu appareiller à 8h30, pour cinq heures de mer. Un bateau attendu au port de Wé par… des bus. Des cars destinés à conduire les passagers dans leur tribu respective. Un dispositif de sécurité sanitaire de plus, afin d'éviter tout rassemblement.
Cette opération avait aussi valeur de test, en vue de la reprise future des rotations.
Un reportage d'Erik Dufour et de Nicolas Fasquel :