Une nouvelle forme d’agriculture voit le jour à Drehu : il s’agit de l’agroforesterie. Un mode d’exploitation des terres agricoles associant arbres, cultures ou bien encore élevages. Apparue dans les années 70, elle permet d’augmenter la productivité globale des terres.
Associer les arbres et les cultures sur une exploitation agricole, c’est ce qu’on appelle l’agroforesterie. Une technique pratiquée par Mickaël Sansoni, maraîcher spécialisé dans l’agriculture syntropique. Le spécialiste est venu partager ses connaissances avec les agriculteurs de Lifou.
Formation
Deux journées de formation pour leur apprendre les différentes étapes de ce mode de culture. Après le désherbage de la parcelle expérimentale et la minéralisation du sol, place au paillage, une étape primordiale.
Notre but, c’est de ramener des champignons de forêt. Ce sont eux qui apportent la fertilité et les champignons de forêt sont sensibles à la lumière du soleil. Ils ont aussi besoin d’être nourris avec les arbres et le paillage qui doit être frais. Là, on est en train de préparer ce qu’on peut appeler la soupe du sol, ça va être sa nourriture - Mickaël Sansoni, maraîcher spécialisé dans l’agriculture syntropique
Avantages
Agriculteurs de tous âges à la recherche de nouvelles techniques agricoles sont venus nombreux, notamment les plus jeunes. « D’habitude, on nettoie propre et on arrache tout. Alors qu’ici, on apprend qu’il n’y a pas de mauvaises herbes. Tout est utile », précise Hmaenë Taine, jeune agriculteur de Lifou.
Pour René Wacapo, propriétaire de cette grande exploitation sélectionnée par le réseau « Protege » pour être une ferme de démonstration, l'agroforesterie est une technique nécessaire. Il souhaite la pérenniser, car elle présente plusieurs avantages explique le professionnel. « Il ya moins de déserbage, moins d’arrosage et moins d’intrants et puis ça fait moins de boulot pénible pour nous ».
René Wacapo donne rendez-vous sur son exploitation dans un an, pour observer les résultats de ces deux jours d’initiation à l’agroforesterie.
Le reportage de Clarisse Watue et Ondine Moyatea :