Mobilisation à Lifou pour le Oui

Cette réunion a eu lieu à la tribu de Kejëny mercredi soir.
La campagne référendaire bat son plein sur Lifou. Là-bas, le comité nationaliste citoyen ne Drehu, organisme de campagne du FLNKS, sillonne toutes les tribus de l'île. Des tournées pour convaincre les électeurs à voter Oui le 4 octobre prochain.  
Escale à la tribu Kejëny où les habitants sont venus nombreux mercredi soir. Le comité nationaliste et citoyen Ne Drehu en est à sa troisième semaine de tournée. Le bureau, porté par des jeunes militants essentiellement, privilégie les réunions d'information de proximité pour répondre aux interrogations du public.
 

Beaucoup de questions

Que va-t-il se passer au lendemain du référendum? Installation du nouvel état ou encore financement des dépenses publiques, le projet du FLNKS est au centre des échanges. « La Nouvelle-Calédonie, elle donne aussi à la France. Elle nous donne 150 milliards, mais nous on lui verse 120 milliards, assure Viro Xulue, membre du CNC ne Drehu. Avant, en 2013, la France elle participait à hauteur de 25% du PIB calédonien, aujourd'hui, c'est que 10%, parce qu'on est autonome à presque 90% en Nouvelle-Calédonie.» 
Une intervention qui a conforté certains dans leur choix. « Ce soir, ça a été riche en explications et tous les témoignages de cette réunion m'ont vraiment conforté. Pas seulement moi. Moi je suis convaincu. Mais pour d'autres personnes qui sont venues ce soir, j'espère qu'elles aussi ont le même sentiment que moi après cette réunion », explique Waima Wahetra. 
 

Mobiliser les abstentionnistes

« On demande aussi aux gens convaincus d'aller convaincre les personnes qui ne sont pas convaincues, qui sont indécises. Et ça c'est notre objectif principal. Et je pense qu'il y aura du changement », détaille Hwaweo Wazizi, président du CNC ne Drehu.
Autre objectif du CNC : inciter les abstentionnistes de 2018 à se rendre aux urnes le 4 octobre prochain. A Drehu, plus de 3900 électeurs n'ont pas accompli leur devoir de citoyens lors du premier référendum. 

Le reportage de Clarisse Watue et Carawiane Carawiane
©nouvellecaledonie