Quatre prévenus jugés au tribunal correctionnel pour l'incendie de l'agence d'Air Calédonie à Lifou

Au petit matin, ce jeudi, les pompiers étaient encore en intervention à Wé, où l'agence d'Aircal a pris feu.
Le tribunal correctionnel a examiné, ce mardi 14 octobre, l'affaire de l'incendie de l'agence d'Air Calédonie. Des faits qui remontent à début octobre à Lifou. Cette affaire sera mise en délibéré le 28 novembre prochain.

Quatre prévenus comparaissaient ce mardi 14 octobre au tribunal correctionnel. Après avoir été renvoyée le 10 octobre, lors d’une comparution immédiate, cette affaire concerne quatre hommes, âgés de 20 à 27 ans, qui doivent répondre d’actes de violences et d’actes de destruction du local de l’agence d’Air Calédonie à Wé, à Lifou, dans la nuit du 4 au 5 octobre.

Un incendie survenu dans un climat très tendu. Depuis une dizaine de jours, l’aéroport de Wanaham était bloqué par un collectif d’usagers, qui réclamait plusieurs changements dans la politique de la compagnie aérienne.

Un an ferme requis à l'encontre du principal prévenu

Le ministère public a requis un an ferme à l’encontre du principal prévenu, 36 mois de prison, dont 24 mois assortis d’un sursis probatoire ,soit 1 an de prison ferme, aménageable sous surveillance électronique. 
Pour les trois autres prévenus, les réquisitions vont de 6 mois de prison ferme à de la prison avec sursis, plus précisément 12 mois assortis d’un sursis probatoire de 24 mois et 5 mois de prison avec sursis. 

Des réquisitions lourdes selon la défense

Pour les avocates de la défense, les réquisitions sont lourdes. Maître Barbara Brunard dépeint son client comme un jeune homme de 27 ans avec la tête sur ses épaules. Il a reconnu que c’était son idée de mettre le feu à l’agence d’Air Calédonie à Wé, après avoir volé des pneus. 

Des excuses des quatre prévenus

L'avocate demande de relaxer son client de vol sous prétexte que les pneus étaient mis à disposition gratuitement du public. Elle ajoute que le quantum requis par le ministère public doit être diminué au vue du profil de son client et de ses projets pour Lifou.

A la barre, il demande pardon de manière publique aux parties civiles. "Je suis désolé", finit-il par dire. Aux autres prévenus de rajouter qu’ils s’excusent aussi. 

Le délibéré sera rendu le 28 novembre. 

Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu :

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