Les aérodromes de Lifou, Mare et de l'île des Pins continuent d'être bloqués. "Les blocages en cours exacerbent ces problèmes (économiques et touristiques), créant une menace supplémentaire pour l'équilibre déjà précaire de nos îles", reconnaît Jacques Lalié, le président de la province des Îles, dans un communiqué à l'intention des collectifs des usagers de Lifou et Maré, envoyé ce vendredi 29 septembre. Et d'encourager les "parties prenantes, y compris les partenaires coutumiers", à trouver des solutions. Il propose d'organiser des réunions régulières "sous quinzaine pour apporter des éléments de réflexion et clarifier la situation."
Durée illimitée
À savoir que les trois aéroports sont bloqués depuis ce mardi 26 septembre pour une durée illimitée. Les vols commerciaux d'Air Calédonie et Air Loyauté étant annulés, seuls les vols sanitaires restent possibles. Concernant les aéroports de Wanaham et La Roche, gérés par la province des Îles, " il est impératif que toutes les parties prenantes se réunissent autour de la table des négociations pour résoudre ces problèmes urgents. Le droit à la mobilité des personnes est un droit fondamental, et sa préservation est essentielle pour le bien-être de la population, la croissance économique et la vitalité du secteur touristique", continue Jacques Lalié.
Les collectifs et associations de consommateurs de l'Île des Pins, de Maré et de Lifou devaient annoncer jeudi après-midi quelle suite ils donneraient au bras de fer engagé depuis deux mois avec le gouvernement et Air Calédonie sur les tarifs du fret et des billets d'avion. Pour l'instant, aucune communication n'a été faite sur ce sujet.
Une situation financière difficile
De son côté, Air Calédonie continue de subir les conséquences de cette grève. Le président du conseil d'administration, Mathias Waneux, rappelle que "le gouvernement est en situation difficile au niveau financier." "Si on ne veut pas admettre ça et continuer à bloquer, Aircal sera poussé à fermer ses portes", s'alarme-t-il.
En effet, la compagnie domestique et ses 300 salariés s’inquiètent du maintien des emplois et plus largement de la survie de l’entreprise.
À écouter : l'interview complète de Mathias Waneux dans l'Invité de la matinale
Une pétition pour lever le blocage
Certains habitants sont exaspérés et le font savoir dans une pétition en ligne qui a déjà recueilli 1153 signatures.