La transition énergétique est en marche à Lifou

Ce lundi matin sur le site de Waihmene, dans les installations d'EEC et Alizés énergies, une unité de stockage d'énergie a été inaugurée. Avec ce nouvel outil, Lifou devrait atteindre son objectif de 100 % d'énergie renouvelable à la fin de 2020.
L’idée d’utiliser le soleil et le vent pour fabriquer l’énergie semble une évidence. Seulement voilà : le soleil il ne brille pas tous les jours de l’année, même chez nous et même chose pour le vent, qui ne souffle pas tous les jours. D’où l’importance de maîtriser le stockage de l’énergie produite. Et c’est la raison pour laquelle l’inauguration de ce lundi matin à Lifou est très prometteuse. 
Le ronflement sourd des moteurs au gasoil qui fabriquaient jusqu’à il y a peu de l’électricité va bientôt disparaître, car dans les containers des batteries stockent l’énergie produite par les fermes photovoltaïques et les éoliennes. 
 

Lifou en avance

Lifou est en avance sur le reste du pays car à la fin de l’année prochaine, l’île sera intégralement alimentée en énergie verte. 
Stocker l’énergie pour la distribuer à la demande et faire converger les contraintes environnementales et écologiques, c’est l’objectif, tout en réduisant le tarif de l’électricité. 
Cette énergie propre est produite par les huit fermes photovoltaïques et les éoliennes, et la population locale est invitée à s’impliquer dans cette transition énergétique.
« Je vais solliciter que les futures fermes qui doivent être installées sur Lifou soient faites sous forme citoyenne, que les gens puissent acquérir des panneaux et participer à la production. Je pense que c’est important » souligne Robert Xowie, le maire de Lifou. 
 

D’autres pays et territoires intéressés

Le défi technique a été relevé par EEC et Engie dont les représentants nationaux ont fait le déplacement.
Le modèle fait déjà des envieux à l’extérieur du pays. Ce type d’installation intéresse la Polynésie, le Vanuatu et même la Guyane. Propre et compétitif. 
On estime que ces nouvelles installations devraient permettre d’éviter d’importer trois millions de litres de gasoil et l’émission de 8 000 tonnes de CO2.
Le reportage d’Erik Dufour et Philippe Kuntzmann 
©nouvellecaledonie