Il a démissionné, “pour éviter de cautionner la stratégie de division orchestrée par l’Etat colonial au sein des institutions et structures coutumières”, selon Inaat Ne Kanaky, le Conseil des grands chefs, dont Hippolyte Sinewami est aussi le président.
Pour le grand chef de La Roche, “la jeunesse a sollicité Inaat Ne Kanaky parce que la confiance n’y est plus que ce soit au niveau des institutions coutumières ou au niveau politique. Donc je me voyais mal continuer le travail avec la jeunesse en restant dans une institution qui, selon moi, fonctionne comme un service de l’Etat puisque les moyens humains et financiers dépendent du gouvernement, que toutes les décisions que nous prenons, elles doivent passer par le gouvernement et que concernant les textes sur l’identité kanak, c’est le Congrès qui a le dernier mot.”
Priorités
Une situation jugée insatisfaisante par Hippolyte Sinewami : “C’est la 5e mandature, chaque année on dresse le même constat et rien ne change.”
Parmi les objectifs à court terme sur lesquels devraient travailler en priorité les autorités coutumières, selon Hippolyte Sinewami : la restructuration des chefferies, le foncier et la place des coutumiers dans les discussions sur l’avenir institutionnel.