Alors que la croisière est de retour à Nouméa et qu’elle s’arrêtera de nouveau à Lifou dès la semaine prochaine, certains habitants de Maré attendent eux, la reprise des escales avec impatience. Une opération "port mort" a débuté lundi à Nengone pour accélérer la réparation du quai. Celui-ci avait été abîmé par le cyclone Lucas en 2021.
"En organisant le port mort, on voudrait que la province accélère un peu les travaux du débarcadère, c’est-à-dire du ponton, qui sert à accueillir les chaloupes des croisiéristes, explique Jean-Pierre Yeiwene, un des responsables des clans de la mer. Les premiers paquebots sont arrivés à Nouméa, Lifou va en accueillir, alors que nous, on a toujours notre débarcadère, détruit par le cyclone, qui n’a toujours pas été réparé. Il y a aussi la rampe de mise à l’eau. On voudrait qu’il fasse des travaux."
"On aimerait bien que ça redémarre"
Une situation qui n'est pas sans conséquences pour certains professionnels. "En janvier 2023, ça va faire trois ans qu’on n’a pas reçu de paquebots. Les transporteurs sont un peu embêtés. Ils ont des traites à la banque pour les prêts qu’ils ont faits. On aimerait bien que ça redémarre. C’est quand même 150 à 180 millions les croisiéristes sur Maré. Ce n’est pas rien. Ce n’est pas négligeable."
La province des Îles dit avoir bouclé les premières études pour la réfection du débarcadère. Les clans de la mer espèrent rencontrer le président, Jacques Lalié, à son retour de l’Hexagone, la semaine prochaine.
De leur côté, les sociétés maritimes étaient au courant de la tenue de cette opération "port mort".