15 jours après la dépression tropicale Lucas, Ouvéa est toujours inondée, tellement les pluies ont été diluviennes. Résultat, dans la tribu de Hnanemeû, les champs de taros baignent dans cette eau stagnante.
Jean Wanabo, qui ne comprenait pas pourquoi à Ouvéa, les anciens avaient construit leurs maisons sur pilotis, se dit maintenant qu’il faudrait peut-être revoir le mode de construction à l’avenir. Concernant les champs qui appartiennent à plusieurs familles, la récolte est prévue en août, à l’occasion du mariage de sa fille. Mais les pluies diluviennes de la dépression "Lucas" remettent tout en cause.
Pour l’instant, c’est la grande inconnue pour cette possible récolte. A Fayaoué, le taro est un produit pour la coutume et l’alimentation. A l’heure de la rentrée, que vont manger les enfants ? Jean Wanabo ne pense qu’à une chose : que le soleil reste sur Ouvéa.
Un récit de Clarisse Watue et Philippe Kuntzmann :