Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Jean-Philip Flotat, chef de quart au Panama.
« Mon parcours est un puzzle avec plein d’images différentes. J’ai fait des choses que je ne savais pas expliquer à l’époque et aujourd’hui toutes les pièces s’emboîtent, une unique image apparaît… » Expatrié au Panama depuis huit mois, Jean-Philip savoure sa nouvelle vie. Passé par mille et un chemins, le Calédonien est aujourd’hui pleinement épanoui.
Au lycée, ce passionné de mécanique rêve d’ouvrir son garage en province Nord. L’adolescent, originaire de Koumac, passe ainsi un BEP CAP mécanique cycle et motocycle. Diplômé avec mention, il continue sa formation à Toulouse. Élève en bac pro dans le même domaine, Jean-Philip ne s’acclimate pas à la vie en métropole. Conséquence de ce blues, son intérêt pour la mécanique décroit. Bachelier, il décide de ne pas continuer dans cette voie et s’inscrit en 1ère année de STAPS en attendant de rentrer avec sa petite-amie de l’époque, sur le Caillou. L’engrenage continue. Rencontrant des difficultés dans la partie scientifique et théorique, le Calédonien rate sa L1 et abandonne son année de redoublement. « J’ai décidé de rentrer en Nouvelle-Calédonie, j’ai vécu tout cela comme un échec sur le coup. » Au pays en mai 2010, Jean-Philip connaît un retour « compliqué ». « A ce moment- là, je faisais toujours une overdose de mécanique. » Décidé à ne pas se laisser abattre, le jeune homme prend une patente et exerce dans le BTP se spécialisant dans le béton ciré. En parallèle, le Calédonien s’occupe de sa propriété à Koumac, tant et si bien que bientôt, il y vend ses poulets et ses légumes.
Multipliant les expériences, il devient pendant six mois chauffeur de compacteur à Tiébaghi. « Un job qui m’a vraiment motivé à faire autre chose et à aller de l’avant.» Profondément attaché à sa province, Jean-Philip répond alors à une annonce passée par l’usine du Nord. « J’avais vraiment envie d’en être, enfin quelque chose se passait chez nous, dans le Nord.» Sélectionné pour devenir chef opérateur pour la centrale électrique de Vavouto, il bénéfice d’une remise à niveau qui lui permet d’obtenir un DU énergie et production. Il débute en 2012 pour Silcar. Très vite, Jean-Philip fait ses preuves notamment grâce à ses études de mécanique. Pendant cinq ans, le Calédonien gravit les échelons un par un, passant de rondier (opérateur de terrain ndlr) à chef de quart junior puis chef de quart. Sa vie prend un nouveau tournant quand un ancien patron l’appelle pour lui demander de le rejoindre au Panama.
L’expérience d’expatrié, l’envie de voyager, participer à un deuxième démarrage d’usine font que le jeune homme accepte tout de suite. En juin 2017, il s’installe à Coronado à une heure et demie de Panama City avec sa femme Marion. Jean-Philip travaille dans la jungle, en anglais et en espagnol « dans la mesure du possible. » Direction ouverte à ses idées, travail en collaboration avec d’autres services, mise en place de procédures,… Jean-Philip s’éclate dans son métier. A bientôt 31 ans, ce fan de sport - héritage de ces années STAPS - ne regrette rien et porte un regard confiant sur l’avenir. « Je veux revenir mettre mes compétences au service du pays mais avant, avec ma femme, nous nous laissons un peu de temps… »
par ambre@lefeivre.info
Au lycée, ce passionné de mécanique rêve d’ouvrir son garage en province Nord. L’adolescent, originaire de Koumac, passe ainsi un BEP CAP mécanique cycle et motocycle. Diplômé avec mention, il continue sa formation à Toulouse. Élève en bac pro dans le même domaine, Jean-Philip ne s’acclimate pas à la vie en métropole. Conséquence de ce blues, son intérêt pour la mécanique décroit. Bachelier, il décide de ne pas continuer dans cette voie et s’inscrit en 1ère année de STAPS en attendant de rentrer avec sa petite-amie de l’époque, sur le Caillou. L’engrenage continue. Rencontrant des difficultés dans la partie scientifique et théorique, le Calédonien rate sa L1 et abandonne son année de redoublement. « J’ai décidé de rentrer en Nouvelle-Calédonie, j’ai vécu tout cela comme un échec sur le coup. » Au pays en mai 2010, Jean-Philip connaît un retour « compliqué ». « A ce moment- là, je faisais toujours une overdose de mécanique. » Décidé à ne pas se laisser abattre, le jeune homme prend une patente et exerce dans le BTP se spécialisant dans le béton ciré. En parallèle, le Calédonien s’occupe de sa propriété à Koumac, tant et si bien que bientôt, il y vend ses poulets et ses légumes.
Multipliant les expériences, il devient pendant six mois chauffeur de compacteur à Tiébaghi. « Un job qui m’a vraiment motivé à faire autre chose et à aller de l’avant.» Profondément attaché à sa province, Jean-Philip répond alors à une annonce passée par l’usine du Nord. « J’avais vraiment envie d’en être, enfin quelque chose se passait chez nous, dans le Nord.» Sélectionné pour devenir chef opérateur pour la centrale électrique de Vavouto, il bénéfice d’une remise à niveau qui lui permet d’obtenir un DU énergie et production. Il débute en 2012 pour Silcar. Très vite, Jean-Philip fait ses preuves notamment grâce à ses études de mécanique. Pendant cinq ans, le Calédonien gravit les échelons un par un, passant de rondier (opérateur de terrain ndlr) à chef de quart junior puis chef de quart. Sa vie prend un nouveau tournant quand un ancien patron l’appelle pour lui demander de le rejoindre au Panama.
L’expérience d’expatrié, l’envie de voyager, participer à un deuxième démarrage d’usine font que le jeune homme accepte tout de suite. En juin 2017, il s’installe à Coronado à une heure et demie de Panama City avec sa femme Marion. Jean-Philip travaille dans la jungle, en anglais et en espagnol « dans la mesure du possible. » Direction ouverte à ses idées, travail en collaboration avec d’autres services, mise en place de procédures,… Jean-Philip s’éclate dans son métier. A bientôt 31 ans, ce fan de sport - héritage de ces années STAPS - ne regrette rien et porte un regard confiant sur l’avenir. « Je veux revenir mettre mes compétences au service du pays mais avant, avec ma femme, nous nous laissons un peu de temps… »
par ambre@lefeivre.info