Deux jeunes hommes en détention provisoire après une tentative de vol avec violence à Canala

Vue de Canala en 2020.
Une information judiciaire a été ouverte après la tentative de vol avec violence, et en réunion, subie le 3 mars en pleine nuit, à Canala, par le principal du collège et sa famille. Deux auteurs présumés ont été mis en examen et placés en détention provisoire au Camp-Est.

Deux affaires très différentes. Ce lundi soir, le parquet de Nouméa n’a pas seulement amené des précisions sur le drame survenu la veille à Canala. Dans un autre communiqué, le procureur est aussi revenu sur la tentative de vol avec violence subie par le principal du collège et sa famille, dans cette même commune de la côte Est. Une information judiciaire a été ouverte en ce sens.

Volet forcé et clés exigées

Selon le récit d’Yves Dupas, le 3 mars, vers 2h30 du matin, le chef d’établissement et ses proches sont réveillés par des bruits à l’extérieur de leur villa. Le principal rejoint la cuisine, où il constate que le volet a été forcé et qu’au moins trois personnes se trouvent dans la cour. L'un des intrus, continue à relater le procureur, exige de se voir remettre les clés du véhicule. Refus.

Six et sept jours d'ITT

“L’individu [a alors pris] un galet et [l’a lancé] dans la vitre de la fenêtre de la cuisine qui [s’est brisée] en de multiples morceaux. L’agresseur demandait de nouveau la remise des clés de la voiture, en passant les mains dans l’espace de la fenêtre brisée. Il était alors repoussé par le principal qui, en réaction, [a] jeté un objet en sa direction, avant de verrouiller la porte de la cuisine, et de rejoindre la zone des chambres pour protéger son épouse et son fils.” Alertés, les gendarmes sont intervenus. 

L’examen médical, rapporte Yves Dupas, a conclu à une incapacité totale de travail de sept jours pour le principal du collège, “en raison d’une plaie au pied et de la présence d’un stress post-traumatique”. Mais aussi “d’une incapacité totale de travail de six jours pour l’épouse et l’enfant”, suite à ce même stress post-traumatique. 

L'enquête continue

Les investigations “menées avec diligence” par la brigade territoriale ont conduit à identifier deux auteurs présumés. L’un, mineur, âgé de dix-sept ans, et l’autre tout juste majeur. Lors de leurs auditions, développe le parquet, le plus jeune a reconnu sa présence sur les lieux mais pas sa participation  à la tentative de vol. Le second a, lui, déclaré "qu’il avait bien forcé le volet dans le but de commettre un cambriolage". Présentés devant la magistrat instructeur, ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Mais les investigations continuent "afin d’identifier et interpeller les autres auteurs ou complices".