Trois dispensaires du Nord fermés, sauf urgences, pour protester contre les vols

Le dispensaire de Ouégoa, image d'illustration.
La province Nord annonce la fermeture du dispensaire aussi bien à Kouaoua qu'à Ouégoa et Canala, à partir de ce mercredi et jusqu'à nouvel ordre, «en raison des incivilités commises à l’égard des biens et des agents».
 
Les habitants de Kouaoua, Canala et Ouégoa sont prévenus: à partir de ce mercredi 27 février, et pour une durée indéterminée, ils devront se passer de leur dispensaire pour les soins courants. «Seules les urgences seront assurées», prévient la province Nord qui gère chacun de ces trois centres médico-sociaux. 
 

Y compris à domicile

Si la collectivité a pris une telle décision, c'est pour dénoncer plusieurs vols, explique par communiqués le directeur des Affaires sanitaires et sociales et des problèmes de société.
A Kouaoua, il s’agissait de «plusieurs vols de véhicules et de matériel, notamment médical, au domicile du médecin», détaille Jean-Claude Athéa. Et sur Ouégoa, la fermeture du dispensaire fait «suite au dernier vol par effraction dans un des logements de fonction du personnel médical».
A Canala aussi le dispensaire est fermé depuis le 25 février suite à "plusieurs vols et tentatives de vols, notamment de véhicules et à l'agression d'un médecin du dispensaire à son domicile". 

Les explications de Jean-Claude Athéa, directeur des Affaires sanitaires et sociales et des problèmes de société, joint par Claudette Trupit 
 

«Intolérables»

«Ces incivilités à l'égard des biens et agents provinciaux sont intolérables, tient à dénoncer la province Nord, menacent le bon fonctionnement du service public et participent au sentiment d'insécurité des personnels en dispensaire.» Des plaintes «ont été déposées».
 

Déjà arrivé

A Ouégoa, le dispensaire mais aussi ses annexes ont été fermés à plusieurs reprises. En début d'année 2019 ou en avril 2018, c'était après des vols. Mais en fin mai-début juin 2018, les habitants étaient restés sans soins deux semaines durant après l'agression du médecin-chef. Quant au personnel du dispensaire de Kouaoua, il s'était par exemple rallié à l'opération «commune morte» d'octobre dernier, pour protester contre une double agression.