Comme à différents endroits de Nouvelle-Calédonie, des couturières de Houaïlou se chargent de confectionner des masques normés. Elles en ont réalisés 600 en une semaine pour les scolaires de la commune, avant de continuer pour le personnel municipal, les transporteurs ou les vendeuses du marché.
Marguerite Poigoune, avec F.T. •
Il s'agit de masques en tissu de type «bec de canard» ou «à trois plis», comme le préconise l'Association française de normalisation. Voilà ce qu'explique Brigitte Gowemeuhou, couturière renommée qui exerce depuis dix-huit ans.
Mis en place par la mairie
La Chambre de métiers et de l’artisanat à laquelle adhère cette mère de famille l'a accompagnée dans l'aventure : un atelier de confection de masques mis en place par la mairie de Houaïlou, dans la salle Paul-Nedja du village. Brigitte, également élue, pilote l’opération. La municipalité fournit le tissu, les élastiques, les filtres et les modèles aux normes de l'Afnor.
La mairie a commandé du tissu et après, j'ai fait part aux couturières qu'il fallait que j'aille les chercher avec leur machine. J'ai pris six couturières et deux qui font la découpe.
- Brigitte Gowemeuhou, couturière de Houaïlou
L’objectif de Brigitte Gowemeuhou, en acceptant d’honorer cette commande, c’est la protection de la population face à la maladie. Après les scolaires, les couturières de Waa Wi Lûû devaient confectionner des masques pour le personnel municipal, les transporteurs, les enseignants ou encore les vendeuses du marché. Elles ont aussi reçu des commandes de privés, venant d’autres communes.