Des habitants inquiets et mobilisés. Une mairie qui qualifie la situation de “préoccupante”. Plus de 80 personnes ont participé, ce vendredi matin, à la réunion organisée par la municipalité de Houaïlou, en salle Paul-Nedja. Ce vendredi midi, le seul médecin libéral du village, installé depuis plus de six ans, a fermé son cabinet. Un départ motivé par des obligations familiales. Désormais, il n’y a plus de docteur. Plus de dentiste. Plus d’assistante sociale. La sage-femme du village devrait partir dans quelques semaines. Il ne reste que quelques vacations d’un cardiologue. La télé-consultation a bien été mise en place au dispensaire, mais avec des horaires limités.
A partir du lundi 3 juillet, plus aucun docteur n’assurera de consultation physiquement, sur la commune de Waa Wi Lûû, suite au départ du médecin libéral.
Communiqué du maire, Pascal Sawa, le 26 juin
Courrier, pétition voire manifestation
Face à une telle situation, la municipalité a invité sa population à venir échanger. Le maire, Pascal Sawa, a exhorté ses administrés à renouveler de vigilance dans les gestes du quotidien. Il a été rappelé que dans cette commune d'environ quatre mille habitants, le médecin libéral avait plus de soixante patients par jour. Et que plusieurs courriers ont déjà été adressés pour tirer la sonnette d’alarme. Les personnes réunies se sont dites prêtes à agir, quitte à aller manifester devant l’hôtel de la province Nord, à Koné. Une lettre devait être rédigée ce jour, et ouverte à la signature de tous, pour être envoyée à la province, à l’ordre des médecins et au gouvernement.
Campagne de recrutement
Sollicitée, la province Nord se dit très alertée par cette problématique. Elle souligne que la téléconsultation est en place à Houaïlou depuis la fin d'année dernière, et qu'une campagne de recrutement est en cours.
Le reportage de Camille Mosnier et Nathan Poaouteta