La crèche EPO de Natira est située à Koné; elle existe depuis avril 2020, elle était censée ouvrir en mars l'an dernier mais le premier confinement a repoussé l’ouverture. Désormais ouverte, elle doit s'adapter au mieux pour garder les enfants en toute sécurité.
La directrice de la crèche, Marie-Thérèse Muliava, est confrontée à ce confinement auquel elle s’était préparée.
« Pendant l’année, plusieurs réunions ont eu lieu avec le gouvernement pour se préparer à cette éventualité » affirme la directrice, «nous sommes donc prêts à accueillir des enfants dans les meilleures conditions sanitaires en respectant le protocole»
Un protocole strict
En effet, dans le sas d’accueil, les parents et les enfants qui arrivent disposent d’un distributeur de gel et les parents ne peuvent plus entrer dans la crèche, accompagner leur enfant. « Lorsqu’ils arrivent, on va directement laver les mains aux enfants avec du savon, et on le fait plusieurs fois par jour » explique la directrice.
Les portes ainsi que le mobilier de l’entrée sont nettoyés après chaque passage de parents, le matin et le soir. Tout est respecté dans les règles et même si les enfants sont des tout-petits qui ne comprennent pas vraiment ce qu’il se passe, « on essaie de se laver les mains avec eux pour bien leur apprendre à le faire »
Accueillir les enfants des parents aux métiers prioritaires
Sur les 55 enfants accueillis chaque jour en temps normal, seuls 4 d’entre eux ont encore accès à la crèche, les enfants de parents dont les métiers sont jugés comme nécessaires, personnels soignants, pompiers, gendarmes. "On sait qu'ils ne sont pas tout seul, on sait qu'ils sont dans une structure où les gestes barrières sont appliqués et du coup, on ne se sent pas abandonnés" confie une maman, qui travaille au dispensaire de Koné.
« Ça ne doit pas durer longtemps »
Mais la situation n’est pas simple pour cette jeune crèche qui fêtera ses 1 an en avril prochain. "Il ne faut pas que ça dure longtemps car j’ai été obligée de me séparer de 5 de mes salariés » ajoute Marie-Thérèse, la directrice. "Je dois remplir plusieurs dossiers et j’espère que le chômage partiel sera mis en place" En temps normal, 8 salariés travaillent ici. Marie-Thérèse elle, espère retrouver très vite ses autres employés.
Le reportage de Brice Bachon et Nathan Poaouteta.