Afflux inattendu d'inscriptions dans les écoles de Koné

Une centaine de nouveaux écoliers à caser avant la rentrée, c’est la mission de la mairie de Koné. Cette semaine, les demandes d'inscription s’enchaînent, dans les établissements de la commune. L’arrivée inattendue de nouvelles familles pousse à trouver rapidement des solutions. 
 
La rentrée 2019 s'annonce exceptionnelle, à Koné. Dans l’histoire de la commune, jamais autant d’inscriptions n’ont été enregistrées en l’espace d’une semaine. Sur les 813 élèves recensés, 113 enfants n’ont à ce jour pas pu être intégrés aux effectifs des établissements scolaires.
 

Des classes à 32 élèves

«On essaie de faire en sorte que tout le monde puisse avoir une place dans les écoles», explique Corinne Chiara, première adjointe au maire de Koné, en charge de l’enseignement. «Il se trouve que cette année, on a des classes qui sont surchargées.» L'élue cite l'exemple de sections de maternelle à 32 enfants, aussi bien à l'école Les Cigales qu'aux Allamandas.  
 

Les raisons

Cette augmentation s’explique par l’arrivée de nouvelles populations sur la commune, la création de logements Sic et FSH dans la zone, l’appel du plein emploi qui a créé un déplacement de familles des tribus vers le village… Ce qui vient gonfler les effectifs des écoles. «Dans nos tribus, remarque ainsi Corinne Chiara, la plupart des gens travaillent sur Koné ou KNS [à Voh]. Du coup, ils préfèrent avoir une location sur le village, pour éviter les déplacements.»
 
La mairie de Koné.
 

Ouverture de sections? 

Une solution peut sortir la municipalité de ce dilemme: l’ouverture de nouvelles classes dès la rentrée doit être impérativement décidée, au plus vite, par la province Nord au travers de la Défij - la direction de l’Enseignement, de la Formation, de l’Insertion et de la Jeunesse. «Nous, nous pouvons rebondir, bien sûr, pour ouvrir dans l'urgence de nouvelles classes, précise l'adjointe au maire de Koné. On a de la place dans certaines écoles.»
 

Rencontre prochaine avec la province

«Mais on ne peut pas décider à la place de la province, modère-t-elle, par rapport au recrutement des enseignants.» Une rencontre avec la province pourrait avoir lieu prochainement. A la mairie de Koné, on croise les doigts pour que cette ultime solution soit actée le plus rapidement possible.