L’histoire de la "Jihesse" ne serait sans doute pas la même sans l’empreinte de Marck Leonard. Il était un personnage totalement investi, au franc-parler et de toutes les victoires : 6 titres de championnat de Nouvelle-Calédonie (1994, 1995, 1997, 2000, 2001, 2006/07) et 5 coupes de Calédonie (1980, 1984, 1987, 1991, 1995).
Jean-Marc Hunemoi, ancien coach de la JS Baco, se souvient de ces victoires qui ont marqué le club du Nord. "Il était reconnu partout dans le pays et dans le pacifique", dit-il.
Un européen "adopté" coutumièrement
Dans la vie, Marck Leonard était aussi un personnage atypique. Né d’une famille d’origine européenne, il grandit dans une tribu voisine, à Tiaoué. Puis, il se marie avec une jeune femme de Baco et s’installe dans la tribu. "Il participait à tous [les travaux] coutumiers, religieux, politiques et à toutes les associations, il participait à tout. Ici, sur Koné, ils connaissaient tous les gens des tribus, il parlait très bien la langue et tout le monde rigolait avec lui ", informe Jean-Marc Hunemoi.
L’homme reconnaît qu’il doit, en grande partie, sa carrière à Mark Léonard. " La relation qu’on avait était très forte, il a joué avec nos papas et ensuite, il a pris la suite de la présidence et c’est devenu notre papa à tous " , raconte-t-il, ému.
"Tous les grands joueurs de la JS Baco, c’est lui."
Marck Léonard avait "le football dans la peau", écrit la FCF qui lui rend hommage sur son site. Même à la retraite, il continuait à assister aux matchs des « rouge et blanc » presque tous les week-ends.
Le reportage de Coralie Cochin