Un an que la décharge de Koné n'avait pas subi d'incendie. Et voilà qu'un feu y sévit depuis ce 27 juin. "Il a débuté en début de nuit" dimanche, relate le capitaine Sylvio Loquet, qui commande le centre de secours de Koohnê. "En arrivant sur place, nous avons découvert six foyers bien distincts. Nous avons travaillé dessus pendant plus de deux heures. Mais j'ai été ensuite obligé de retirer les équipes à cause de la toxicité des fumées."
Couvrir de terre les déchets
Les soldats du feu ont travaillé sur site toute la journée de lundi, veillant à ce que le feu ne gagne pas l'ensemble de la décharge. Ce mardi 29, à la mi-journée, une quinzaine de pompiers (personnels municipaux et sécurité civile) étaient toujours mobilisés pour venir à bout du sinistre, qui est toutefois sous contrôle. En collaboration avec l'exploitant du site, ils ont pu réduire l'épaisse fumée qui se dégage en recouvrant les déchets de terre, avec le renfort de deux tractopelles.
L'objectif, actuellement, c'est de diminuer les émissions de fumée. C'est très polluant.
La salle Au Pitiri ouverte pour les riverains
Quant aux habitants qui vivent à proximité, il leur a été conseillé par la mairie de s’éloigner, s’ils étaient importunés par les odeurs et la nuée. Et de rejoindre la salle Au Pitiri ouverte ce mardi matin, car le vent, de Nord-Ouest, dirigeait la fumée vers les maisons. En cas de gêne respiratoire, c’est au service d’urgence du pôle sanitaire Nord qu’il faut s’adresser. Un avis qui s'adresse en particulier aux riverains des lotissements Kataviti, Filaos, Fomboano et Bellevue.
Le site de Pouembout pour compenser
Selon le Sivom VKP, en charge de l'alimentation en eau et de la collecte des poubelles, l'incendie a commencé sur le massif de déchets du dépotoir. Lundi, le centre d'enfouissement est resté exceptionnellement fermé. Le site de Pouembout a été ouvert en compensation, aux mêmes horaires. Pas d'avis de perturbation sur le ramassage des ordures.
Moins fréquent depuis le gardiennage
Le syndicat intercommunal à vocation mixte "déplore" et "condamne cet acte dangereux et nocif, tant pour la santé que pour l'environnement". "Depuis la mise en place du gardiennage des dépotoirs (en janvier 2019 pour Koné et Pouembout et janvier 2021 pour Voh), nous avons (presque) réussi à éradiquer ces incendies jusqu'alors quotidiens", écrit le SIVM sur sa page Facebook.
"Malheureusement, il suffit d'un acte malveillant pour que nos déchets brûlent à nouveau, entraînant cette fumée nauséabonde et mettant en danger inutilement nos pompiers !" La décharge de Katavity risque de rester close jusqu'à la fin de la semaine, ou avec seulement un accès aux bennes à l'entrée.