L’hôpital du Nord risque de fermer plusieurs services

Centre hospitalier du Nord, à Koné, image d'illustration.
Le Centre hospitalier du Nord pourrait mettre à l’arrêt certains de ses services de soins au 1er septembre, a fait savoir, ce jeudi 27 juillet, Joachim Tutugoro, son directeur général. Une décision, prise pour des raisons financières, qui pourrait impacter de nombreux patients.

Mauvaise nouvelle pour le Nord et ses habitants. Le Centre hospitalier du Nord (CHN) pourrait fermer plusieurs services de soins au 1er septembre. C’est ce qu’a indiqué Joachim Tutugoro, directeur général du CHN ce jeudi. Parmi les activités concernées : celles "de chimiothérapie, de blocs opératoires programmés, de consultation externe, de biologie", détaille-t-il. Des services importants, d’autant que le bassin du Nord dessert à peu près 50 000 habitants.

L’hôpital a pris cette décision parce qu’il "ne sera plus en mesure de dispenser des soins" en raison d’un "arrêt d’approvisionnement de nos matériels médicaux", explique Joachim Tutugoro. Ce qui concerne aussi bien les fournitures médicales, que les produits pharmaceutiques et matériels. Dans ces conditions, "nous ne souhaitons pas mettre en danger la santé des patients et celle de nos personnels de soin", précise le directeur général. 

"Un peu plus de disponibilités financières"

Si l’établissement en est arrivé là, c’est notamment parce qu'il affiche une dette de 5,2 milliards de francs. Ses créances, elles, s'élèvent à 4 milliards. "Nous règlons [nos fournisseurs] de manière très insuffisante". Résultat : "les fournisseurs nous bloquent les approvisionnements", précise Joachim Tutugoro.

Quelle solution alors ? Le directeur général aimerait que l’établissement puisse disposer d’"un peu plus de disponibilités financières" de façon à "assurer un approvisionnement régulier de l’activité"

Joachim Tutugoro espère que les autorités trouveront une solution avant la date butoir. "Le délai [fixé] au 1er septembre laisse un peu de temps aux autorités, en tout cas aux décideurs, pour pouvoir mettre en place des dispositifs pour que les choses puissent tourner. "

Le reportage de Nathan Poaouteta et Camille Mosnier : 

©nouvellecaledonie

Une audition

À la suite de cette annonce, le député Nicolas Metzdorf n'a pas tardé à réagir. "Je sollicite au plus vite une audition des dirigeants du CHN par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie", indique-t-il ce vendredi dans un communiqué. Il souhaite ainsi "obtenir un point de situation actuel sur les trois établissements qui composent le CHN, les problèmes financiers et structurels rencontrés et les solutions envisagées à court et moyen terme dans l'intérêt des Calédoniens". 

Il précise que le CHN "en tant qu’organisme public, n’a pas répondu aux multiples convocations de la Commission administrative de la fonction publique pour rendre compte de son activité cette année."