Les écoles de Nouvelle-Calédonie reprendront du service dans moins d'un mois et les équipes des différentes mairies sont à pied-d’oeuvre sur le terrain. Point de situation à Koné, où les inscriptions pour les bus scolaires et la cantine ont débuté.
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Francine Naouna est la régisseuse principale à la mairie de Koné. Un poste qu’elle occupe depuis trois ans maintenant. «Je suis en charge de l’encaissement des transports scolaires et notamment de la cantine», précise l’agent communale. Chaque année, c’est le même rituel. A l’approche de la rentrée des classes, le SAP, le «Service d’appui à la population», se met dans les starting blocks.
Un reportage de Cédrick Wakahugnème :
Les familles prennent le temps
Le travail est exhaustif, pour les deux agents à plein temps. Même, si à l’heure des grandes vacances, le public ne se montre pas au rendez-vous. «C’est vrai que ce n’est pas la grande foule, note Francine Naouna. En général, les gens viennent en grand nombre la dernière semaine avant la rentrée pour inscrire leurs enfants, et même pendant la rentrée des classes.»27 lignes scolaires
Ce scénario n’est pas nouveau. Mais il complique parfois l’organisation des services municipaux. «Lorsque, sur les communiqués d’information, nous mettons des délais, c’est surtout pour garantir la meilleure gestion de la rentrée des classes», insiste Nadège Outi, la directrice du SAP. «Il faut savoir que le transport scolaire, c’est 27 lignes de bus à gérer. Dès le premier jour de rentrée, il faut que les chauffeurs aient leur listing et sachent si l’enfant est muni de sa carte pour monter dans le bus. C’est toute une logistique qu’il faut gérer en amont.»901 enfants dans le primaire public
Pour cette rentrée 2020, la commune prévoit une augmentation significative du nombre d’enfants. Dans les écoles primaires du public, 901 élèves sont attendus. Entre nouveaux arrivés et déplacement des populations, la mairie doit toujours s’inscrire dans une démarche d’anticipation. «Cette hausse d’effectif est observée depuis la fin de l'année 2017, souligne Nadège Outi. Avec l’ouverture du Pôle sanitaire du Nord, les inscriptions ont fait un bond. Comme avec la mise en place par la gendarmerie d’une section de recherches sur VKP. Il y a aussi du personnel militaire qui est arrivé pour être en poste au SMA.»«Les tribus se vident petit à petit»
Un autre phénomène est observé depuis ces dernières années : «les tribus se vident petit à petit. Certaines familles font le choix de s’installer au village ou quittent Koné pour Nouméa à la recherche d’un emploi ou pour des questions de commodité», analyse-t-elle. Des chiffres qui amplifient le budget alloué à la rentrée, avec une augmentation de 30 %.Travaux de toiture ou de cantine
Pour autant, en ces temps de vaches maigres dans les finances publiques, la collectivité met en avant des priorités urgentes, comme les grands travaux de rénovation de certaines écoles. «Pendant ces vacances, on a eu, par exemple, des travaux à la tribu de Tiaoué. Nous avons une petite école qui compte 22 enfants. Dans cet établissement, on a refait la toiture et procédé à des réaménagements de classe. Sur la tribu de Néami, la commune a remis aux normes la cantine. Ce sont des travaux qui ont été priorisés pour l’hygiène et la sécurité des enfants.»Environ 2 200 inscrits en tout
A Koné, les inscriptions à la cantine et aux bus vont se poursuivre jusqu’au mois de mars. Les tarifs restent inchangés. Au total, le chef-lieu de la province Nord devrait compter environ 2 200 inscrits dans les établissements scolaires du public et du privé.Un reportage de Cédrick Wakahugnème :
Préparatifs de rentrée 2020 à Koné