Kouaoua : dialogue renoué entre jeunes et coutumiers

Première rencontre entre les jeunes de Kouaoua et les coutumiers.
Les coutumiers et les jeunes des tribus se sont rencontrés pour la première fois ce mardi après-midi, à la tribu de Méa. Des jeunes qui n’avaient pas accepté le feu vert des anciens pour de nouvelles exploitations de la SLN. La rencontre s'est déroulée, à huis-clos, sous l'égide de l'Etat.
C'est une première étape. A Kouaoua, une rencontre s'est tenue à la maison commune de la tribu de Méa entre les coutumiers et les jeunes des tribus qui bloquent les accès aux mines depuis le 6 août dernier. Elle a débuté vers 14 heures et s'est achevée en début de soirée. C'est la première réunion entre les deux parties depuis l'annonce, il y a une semaine, de la fermeture du centre minier de la SLN, et depuis le blocage, il y a deux semaines, des sites miniers. 
 
Une vingtaine de coutumiers était présent à cette première réunion.
 

Une médiation sous l'égide de l'Etat


Une centaine de jeunes des tribus de Kouaoua a fait le déplacement pour échanger avec la vingtaine de coutumiers présents. Des coutumiers qu'ils pointent du doigt, estimant que ces derniers n'auraient pas concerté la population, et en particulier les jeunes, avant de valider le projet de la SLN d'ouvrir les deux nouvelles installations dans la commune, Chêne-Gomme et Mont-Calme. Les discussions se sont déroulées à huis-clos sous l'égide de la représentante de l'Etat en province Nord, Marie-Paule Tourte Trolue. Pour elle, "il est important que les habitants de Kouaoua se parlent ", avant d'envisager d'autres discussions avec l'industriel. La SLN sera probablement conviée à une rencontre prochainement, reste à déterminer le lieu et la date.
 
Les jeunes sont venus en nombre pour cette première rencontre avec les coutumiers.
 

Les jeunes campent sur leurs positions


S'ils ne sont "pas contre l'ouverture de nouveaux sites miniers", disent-ils, les jeunes des tribus de Kouaoua s'opposent en revanche à l'exploitation des deux gisements Chêne-Gomme et Mont-Calme, situés au dessus de la tribu de Méa. Ils mettent en avant "l'impact environnemental de l'exploitation minière" et s'inquiètent de "la présence d'espèces endémiques sur ces sites".
Les jeunes se disent satisfaits de l'organisation de cette rencontre. Ecoutez Nimoou Amori, représentants les jeunes. 
Les coutumiers sont aussi satisfaits de cette première rencontre.  Joel Diaïnon, président du District de Kawipa, comprend les revendications des jeunes.

Chêne-Gomme et Mont-Calme, deux nouveaux sites miniers attendus par la SLN, qui rappelle qu’elle a obtenu les autorisations d’exploitation après concertation avec les coutumiers et le feu vert des autorités concernées telle que la Province Nord. Pour la vielle dame de Doniambo, le minerai de Kouaoua est indispensable à ses fours. La SLN qui ce lundi, lors d’un comité d’entreprise, a confirmé le lancement de la mise en chômage partiel de quatre-vingt une personnes au centre minier de Kouaoua.