SLN : un bras de fer annoncé sur fond de plan de sauvegarde

Un CE sans les syndicats et pour cause, ils ont choisi le boycott
Au centre minier de Kouaoua, le comité d’établissement au cours duquel devait être présenté le plan de sauvegarde de la Société le Nickel, de Nouvelle-Calédonie a pris les allures d’un rendez-vous manqué, ce mardi. En effet, les responsables syndicaux du site, pour dire leur refus du projet présenté lundi 26 septembre et mettre la pression, l’ont tout simplement boycotté.

Un comité d’établissement pour rien, sinon pour respecter la procédure légale voulue par la direction. Celle-ci était représentée par la directrice des ressources humaines Bernadette Dureau, le directeur des mines Frédéric Zanklan et le chef de centre de Kouaoua, Bruno Chabal. La réunion a tourné court faute de représentants syndicaux, demeurés avec une centaine d’employés devant les grilles du centre de Kouaoua. C’est là qu’a eu lieu à la sortie la séquence explication :

Pourquoi Kouaoua fait-il les frais de ce plan de sauvegarde avec 53 emplois supprimés ? Parce que le site a cumulé six milliards de pertes en 5 ans, parce que le projet de 800 milles tonnes n’a été réalisé qu’à 40 %

Extrait de l'échange rapporté par Bernard Lassauce

Pour les syndicats mais aussi pour des coutumiers présents, « c’est la méthode qui est reprochée : pas de discussion préalable, pas de négociation et à priori, des promesses et volontés non tenues de donner des contrats à des sous-traitants ». Fin du dialogue, chacun restant campé pour l’heure sur ses bases, le comité directeur dans les bureaux, les employés devant les grilles.

Bernard Lassauce et Lina Waka-Ceou étaient sur place. Compte-rendu :

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