La défiscalisation pour les palangriers d’Armement du Nord

Le Saint Gabriel aux Sables-d'Olonne en décembre 2018
Feu vert pour les bateaux d’Armement du Nord. Ce nouvel acteur de la pêche hauturière a reçu ce mardi l’aval du gouvernement pour la défiscalisation locale de ses trois palangriers. 
Une bonne nouvelle pour l’armateur dont les navires ont déjà quitté le chantier naval et devraient appareiller sous peu de métropole pour arriver fin juin à Koumac. 
Le Saint-Gabriel, Le Saint-Raphaël et le Saint-Michel doivent arriver par cargo, des Sables-d’Olonne. 
Ces trois palangriers en aluminium, de 22 mètres de long, ont été commandés par Armement du Nord, une joint-venture créée en 2017 entre le groupe Amsud (ex-Sofrana) et Nord Avenir. 
 

Une double défiscalisation ?

Le feu vert du gouvernement est donc une bouffée d’oxygène pour ce nouvel opérateur de la pêche hauturière en Nouvelle-Calédonie. 
Grâce à la défiscalisation locale, il bénéficie de 440 millions de francs CFP de crédit d’impôt pour un investissement de plus de 800 millions. 
La réponse de Bercy, pour la défiscalisation nationale, devrait tomber quant à elle d’ici quelques jours. 
Le port de Koumac
 

Des emplois pour le Nord

A la clé : 18 emplois, soit trois capitaines, trois mécaniciens et douze matelots. Tous en Province Nord, puisque les trois palangriers seront basés au port de Koumac.
L’armateur, qui ne souhaite pas communiquer officiellement pour l’heure, attend désormais que lui soit accordées les trois licences de pêche pour opérer dans la ZEE. 
Une fois réglées les démarches administratives, il espère lancer son exploitation d’ici le mois d’août. 
 

Exporter du thon

De quoi booster un peu plus la pêche en haute mer, qui affiche une production annuelle de 2 800 tonnes de poissons pélagiques, dont 80 % de thon.
De quoi favoriser aussi les exportations. 
C’est en tous cas l’ambition d’Armement du Nord qui prévoit d’exporter un quart de sa production de thon vers l’Europe et l’Asie.