Menée par la fédération des fonctionnaires cette action de grogne a réuni une majeure partie des soignants. L'objectif de ce mouvement est double : réagir aux agressions dont a été victime le personnel le 11 septembre dernier mais aussi pointer du doigt la gestion du personnel par le centre hospitalier du Nord. Si la commune souhaite renforcer les liens sur le plan sociétal avec le personnel arrivant, la direction du Centre hospitalier du nord (CHN) en appelle au civisme des citoyens.
Les raisons de ce mouvement détaillées par Nicolas Labensky, le secrétaire général du secteur santé et social de la fédération des fonctionnaires :
"Nous avons fait un débrayage pour interpeller les pouvoirs publiques sur la dégradation de l’offre de soins et sur les conditions de travail qui se tendent pour nos soignants, c’est à dire qu’il y a encore eu des incivilités il y a deux week-end avec détérioration du véhicule personnel d’une infirmière, un médecin qui est mis en droit de retrait pour des menaces physiques et des insultes. Donc nous avons voulu interpeller pour dire que les conditions de travail sont déjà difficiles, l’offre de soins est perdue, et du fait de l’offre de soins qui est diminuée, les gens se tendent, les conditions de travail se détériorent. Nous avons rencontré le maire qui a été très à l’écoute et qui a proposé des solutions. Il verra les gardes-champêtres, pour faire sécuriser les lieux. Mais il s'agit aussi d'interpeller le gouvernement et dire qu’il faut faire quelque-chose parce que ces incivilités vont participer au fait qu’on est pas attractifs pour les nouveaux soignants et les soignants encore en poste, qui ne veulent plus rester".
Voyez ce reportage de Nathan Paouteta :
Et puis au Centre hospitalier de Poindimié, une solution provisoire a été trouvée pour les urgences. Un médecin a été recruté. Il sera en poste jusqu’à la fin du mois. Pour rappel, les urgences avaient failli fermer leurs portes il y a deux semaines, du fait du manque de personnel. Des solutions de dernière minute ont été trouvées. Mais le problème de fond persiste. Il se posera à nouveau début octobre, si aucune une autre solution n’est apportée.