Vous êtes le président d’honneur de Contrakmine. Pourquoi bloquer le site de l’étoile du Nord ?
Max Foucher : Nous sommes des sous-traitants de la SLN. Par le biais d'un courrier, la province Nord avait annoncé la suspension de neuf sites miniers. Aujourd'hui on nous demande de reprendre l'activité, mais on n'est incapable de justifier que la province Nord est du même avis. On estime que sans un document, on ne peut pas reprendre l'activité, c'est trop risqué.
Lire aussi : L'activité a repris à l'Etoile du Nord, à Koumac
Est-ce que ça signifie que la parole de la SLN ne suffit plus ? La confiance est-elle rompue entre vous et la direction ?
M.F. : Oui, en partie. Depuis 2015, on s'est battus pour aider la SLN et toutes les mines confondues, pour obtenir les exports. On sait très bien que c'était à l'encontre de la doctrine du nord. On a obtenu ça, on a fait vivre toute la sous-traitance calédonienne et l'économie du territoire. Et aujourd'hui, à cause d'un manque de respect des documents administratifs du règlement du code minier, on se retrouve à l'arrêt. Les responsables de cette situation sont ceux qui n'ont pas suivi, à la SLN, les documents administratifs. On ne peut pas donner tord au président de la province Nord : il fait respecter les règles. Ça reste notre partenaire, tout comme la SLN, qui est donneuse d'ouvrage à toute la sous-traitance calédonienne.
Vous rencontrez Jérôme Fabre, le directeur de la SLN, cet après-midi. Que se passera-t-il si aucun document ne vous est présenté ?
M.F. : Depuis jeudi dernier on est arrêtés. Une journée de plus ou de moins... Mais on ne va pas devenir des hors-la-loi. Contrakmine essaye d'abord de travailler avec de bons collaborateurs. On n'a pas menti qu'aux sous-traitants, aux rouleurs, on a menti aussi à toute la sous-traitance qui travaille pour la SLN.