Les portes de l’hôpital de Koumac ont ouvert à 8 heures ce lundi matin. La mobilisation d’une "ressource médicale de dernière minute" permet aujourd’hui le maintien des urgences, en journée du lundi au vendredi. Les consultations et les soins externes sont également assurés. Mais uniquement pendant deux semaines. Les lits d’hospitalisation sont désormais fermés par manque d'infirmiers et de médecins.
Pour la population sur place, c'est l'exaspération. "J'ai deux garçons asthmatiques, raconte un papa. Régulièrement ils font des crises, et je les emmène ici pour la prescription d'aérosol. Sans hôpital, sans urgences, je vais faire comment ?" "C'est pratique pour les gens de Belep, Pouebo, Poum : c'est tout près. Je suis enceinte et obligée de me déplacer jusqu'à Koné pour aller faire mes visites, alors qu'on a un hôpital. Ça me fait mal au cœur", renchérit une habitante.
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Des courriers restés sans réponse
Depuis quelques semaines, le maire de la commune de Koumac est fortement sollicité pour améliorer la situation. Wilfrid Weiss lance désespérément des appels à l’aide. "Des courriers ont été faits avec le président du conseil de surveillance du CHN, Paul Néaoutyine, à destination du président du gouvernement, et on n'a aucun retour. J'ai sollicité la réserve sanitaire nationale, auprès de la ministre, le 1er août, on n'a toujours pas de réponse."
La direction affirme que des discussions avec des médecins, étrangers notamment, sont en cours. Elle espère pouvoir pérenniser les services encore ouverts. "Des personnes sont intéressées, aussi bien pour Poindimié que Koumac. Ils sont au courant de la situation. Nous sommes en échange avec ces soignants sur les modalités", confirme Joachim Tutugoro, le directeur du centre hospitalier nord.
Pour l'instant les urgences de Koumac sont ouvertes uniquement en semaine de 8 à 16 heures, jusqu'au vendredi 13 septembre prochain.