Paul Néaoutyine fait une mise au point sur ce qu’il estime être de la manipulation de la part de la SLN. Dans un communiqué diffusé ce mardi, le président de la province Nord revient d'emblée sur l'argument principal de la Société le Nickel pour expliquer la suspension de ses activités sur le massif de Poum, à savoir que la province Nord n’aurait pas accordé les autorisations nécessaires pour les exploitations du site.
Des travaux d'exploitation menés sans autorisation ?
Paul Néaoutyine se dit surpris de cette affirmation, puisque, selon lui, "la SLN n’a plus donné suite, à l’instruction de cette demande d’autorisation d’exploitation, appelée déclaration quinquennale 2019-2023 et ce, depuis le 20 octobre 2020." Et ce serait justement à cette même date, que "les services provinciaux ont constaté des travaux de défrichement et d’exploitation réalisés hors limite autorisée", précise le communiqué. Une exploitation qui pourrait ainsi avoir été réalisée sans autorisation, ce qui constituerait une infraction au code minier de la Nouvelle-Calédonie.
La SLN seule responsable de la situation, selon la province Nord
Paul Néaoutyine ajoute que la SLN aurait décidé seule, avec la commune de Poum, de sa montée en puissance depuis 2019, sans autorisation complémentaire. Il invite la société "à assumer ses responsabilités et notamment, celles d’avoir ouvert 300 emplois sur le massif de Poum, sans sécurisation administrative de ses permitting et d’en assumer les conséquences."
Le président de la province Nord indique enfin que l’industriel n’a fait que "cumuler des infractions au code minier de la Nouvelle-Calédonie depuis 2019. Infractions parmi lesquelles 80 sondages réalisées sans autorisation. C’est une situation créée par l’opérateur SLN, qui est préoccupante tant pour l’emploi que pour la pérennité menacée de l’eau potable dans la commune de Poum", poursuit le communiqué avant de conclure que Paul Néaoutyine se réserve le droit de saisir la justice pour diffamation.