L'eau, ressource précieuse et indispensable à Ouégoa

Mardi dernier, la mairie de Ouégoa a réceptionné le chantier du nouveau réseau qui alimentera en eau potable la tribu de Bondé et le réseau agricole. Une excellente nouvelle pour tous les habitants de la zone.
Amener de l’eau aux hommes, aux bêtes et aux cultures… l’enjeu est en passe d’être atteint à Ouégoa. C’est l’obligation pour espérer arriver un jour, à l’autonomie. 

Sur le Diahot, à 20 kilomètres de l’estuaire, l’eau reste saumâtre. Sur les bords du seul fleuve de Calédonie, il faut amener de l’eau douce aux cultures sur les terres, répondre aux besoins des usagers agricoles et du reste de la population n’a pas été facile… la ressource est rare.

« Tout le monde faisait l’agriculture sur le réseau AEP et aujourd’hui qu’on a séparé les deux réseaux, on a vraiment bénéficié de ce nouveau partenariat Etat-communes et Etat-provinces et nous agriculteurs d’avoir innové dans ce réseau agricole, qui aujourd’hui est fonctionnel à Ouégoa depuis 8/9 ans je crois » explique Fernand Martin, agriculteur sur la commune.

La commune de Ouégoa, la province Nord et l’Etat ont débloqué une enveloppe de 300 millions de francs il y a 10 ans via un contrat de développement pour l'adduction d’eau. Il s’agit aujourd’hui de relier les réseaux qui desservent la zone du village et Bondé, pour un renforcement. « On est ici à côté de la station de pompage de Warédi qui pompe l’eau dans la rivière et qui alimente des réservoirs en bois de 700 m3 qui sont situés un peu plus loin ici. Ces réservoirs alimentent tout le village de Ouégoa et ensuite, des propriétés agricoles » explique Philippe Come, maître d’oeuvre.
 

Ouégoa, une terre de contraste

Les berges du Diahot se consacrent à l’agriculture mais les collines qui dominent la vallée sont régulièrement parcourues par les feux. Un frein à l’élevage, toutefois la haute vallée vers Paimboa et le littoral de Tiari, restent autonomes. « Le gros de la population est sorti de ses soucis anciens, des conflits d’usages anciens par contre les autres réseaux, Tiari et aussi Paimboa peuvent connaître des soucis de par leur localisation » indique Paul Aimar, secrétaire général de la mairie. 

Le reportage de Gilbert Assawa et Brice Bachon.