Une centaine de personnes marchant depuis le pont de Ouégoa jusqu'à la gendarmerie, en passant par la mairie. Ce lundi 3 juillet, la famille de Diana Danguigny et d'autres habitants de la commune, village et tribus, se sont mobilisés en hommage à cette mère de famille, âgée d'une trentaine d'années, retrouvée tuée le 23 mai. Son corps sans vie avait été découvert dans un véhicule garé au village, avec celui d'un homme, lui aussi originaire de Ouégoa. Une enquête avait été ouverte peu après avec le chef d'homicide volontaire suivi du suicide de l'auteur présumé (lire dans cet article).
En attente de réponses pour "guérir"
"Notre famille n’a pas les détails, on ne sait pas ce qui s’est passé", explique Yvette Danguigny, responsable d'un collectif monté par la famille. "On nous dit d’attendre l’enquête. On attendra. Mais aujourd’hui, on est venu dire à la gendarmerie que nous voulions avoir les réponses. Ça nous permet de guérir, ça permet aux enfants de guérir, parce qu’ils connaissent la vérité."
"Dénoncer les violences faites aux femmes"
La marche entendait faire en sorte "que cet assassinat ne reste pas qu'un fait divers banal", et honorer par la même occasion la mémoire "de toutes les autres femmes du pays décédées dans des conditions atroces". "Pour dénoncer les féminicides, les violences faites aux femmes. Qu'ensemble, nous puissions guérir de ça”, résume Yvette Danguigny. Un cahier de doléances a été constitué. Parmi les pistes de réponses à de tels drames, l'idée de travailler sur l’éducation des garçons, et sur le respect de l’autre.