Si la majorité des enfants viennent à pied aux arrêts de bus, Naïma, 11 ans, arrive en voiture. Son père est vehiculé mais il l'a quand même inscrite au transport scolaire. "Parce que c'est plutôt pratique, trouve Josué Nenou-Pwataho, parent de la tribu de Napoémien. Ça nous permet de faire moins de trajets et de dépenses."
En effet, à Poindimié, le transport scolaire public est gratuit, ou presque. Et il permet aux enfants des moments de complicité. "Je peux parler avec mes consins et mes cousines. Ça permet d'apprendre des trucs qu'on ne sait pas sur eux", confie Naïma Nenou-Pwataho, élève de l'école primaire publique de Poindimié.
Coût pour les familles, celui de l'inscription
Ferdinand Philippon travaille pour la seule compagnie mandatée par la mairie de Poindimié pour le secteur de Napoémien, la SARL Nord transport. C'est à 6h30 que le chauffeur de car entame sa première rotation. Au volant de son bus seize places, il se rend sur les hauteurs de la tribu. "Je fais six rotations : je monte, puis je redescends." Il doit transporter les élèves scolarisés jusqu'au village.
36 élèves de la maternelle au collège empruntent le bus de Ferdinand. Pour les canaliser, il y a Josiane Poatyier, accompagnatrice. "Moi, je les surveille dans le car. Je les fait monter. Et je regarde s'ils ont bien leur ceinture. Je leur mets leur ceinture s'ils n'y arrivent pas."
80 élèves du secondaire au primaire empruntent gratuitement les quatre bus qui sillonnent la tribu de Napoémien. Les frais de transport sont pris en charge par la municipalité de Poindimié. Les familles paient uniquement l'inscription en début d'année. Les prix varient de 500 à 2000 francs par enfant selon la composition familiale.