La commune est le chef lieu de la côte Est. Partagée entre tradition et modernité, Poindimié bénéficie de nombreuses infrastructures de services et de commerces, mais aujourd’hui, les habitants aspirent à un coup de neuf apporté ils l'espèrent, par la nouvelle mandature.
•
Route principale
C’est dans la vallée d’Amoa, à 15 km de l’embranchement de la RT3 que Georges Poapidawa, chauffeur de navette depuis quatre ans, emmène deux fois par jour des passagers jusqu’au village, en empruntant l’unique route de la vallée, où près de 800 personnes résident. « J’en ai ras-le-bol de faire cette route, je suis obligé de rouler tout doucement parce que je risque de casser ma voiture. La route a été refaite il y a deux ou trois ans, mais ça revient au même », assure le professionnel. Depuis novembre dernier, de nouveaux travaux sont engagés sur le tronçon, dont 12 km ont été entièrement refaits à neuf.
Activités
Plus au sud, du côté du village, des amies refont le monde autour d'un café. Au cœur de leurs échanges : ce qu’elles souhaiteraient voir améliorer dans la commune, explique Martha Nanjokarawa, habitante de Bayes. « J’aimerai qu’il y ait plus d’activités et de loisirs, que l’on ait quelque chose pour nous retenir ici. La plupart des gens sont obligés de sortir de Poindimié le week-end, pour aller chercher de l’occupation. S’il y avait du sport, les jeunes auraient des choses à faire... au lieu d’aller voler par exemple ».
Développer la pratique sportive
La commune compte sept clubs de sport dont une organisation de badminton, présidée par Nicolas Durand. Depuis le début de l’année, il n’a pu pratiquer sa discipline qu’une seule fois. En attendant la nomination du futur gardien de la salle omnisport, disposer des clés de l’établissement n’est pas toujours évident. Deux tiers des lumières n’y fonctionnent plus et lors des fortes pluies, la structure est victime de grosses infiltrations d’eau.
Une situation que regrette le professionnel. « Quand il y a de l’eau, c’est la totalité de la piste qui est inondée. L’eau s’infiltre à l’intérieur du tapis et ça le fait gonfler. C’est un problème de sécurité et c'est dangereux pour la pratique du sport, que ce soit le badminton, le tennis, le foot ou le volley. Donc on a arrêté les compétitions, ce qui est dommage pour la commune. L’avantage c’est que ça permettait de faire monter du monde depuis Nouméa. C’est un manque à gagner pour Poindimié ».
Faire évoluer le marché
Le marché de la commune est quant à lui très fréquenté. En moyenne, ce sont une vingtaine de mamans qui y exposent tous les mercredi et vendredi matin leurs produits artisanaux. À l’image de Karine Grodin, qui vient y proposer ses produits frais et naturels, faits maison. « On aimerait beaucoup avoir un marché fermé, pour éviter les dégradations la nuit. Et puis qui soit davantage sur la rue principale du village, avec de l’électricité, des prises, ce serait l’idéal ».Des propositions émises par les habitants, afin que Poindimié soit de nouveau, sous les feux des projecteurs.
Le reportage de Camille Mosnier et David Sigal
La carte d’identité de Poindimié