Le projet de distillerie va enfin voir le jour en avril prochain. La mairie a déjà reçu du matériel et les locaux sont en place. C’est une manière pour Ponérihouen de développer la commune autrement que par la mine. Et de développer une activité économique en faveur de la population.
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Développer la commune autrement : c’est le choix de Ponérihouen qui ne veut plus d’exploitations minières sur son territoire. La population constate les conséquences néfastes sur l’environnement de l’activité minière des années passées. La commune a donc décidé de poursuivre dans le domaine agricole. Le projet de distillerie, né en 2017, va voir le jour dans quelques semaines. La commune travaille en partenariat avec des privés, dont un biologiste. Une activité économique qui ne sera que bénéfique pour la population.
« Quand on produit des huiles essentielles et des eaux florales, ce sont des marchés de niche essentiellement à l’export en France et en Europe. Mais pourquoi pas aussi des productions comme du gel ou d’autres qui peuvent servir localement. » explique Pierre-Chanel Tutugoro.
Pierre Chanel Tutugoro au micro de Marguerite Poigoune
« Un dynamisme économique »
« A partir du moment où ce projet va se développer, c’est aussi avec les populations locales. Donc les zones de cueillette ont été identifiées à travers des particuliers comme des GDPL » explique Pierre Chanel Tutugoro, le maire. « En tous cas, çà va créer un dynamisme économique qui forcément va engendrer de la création de richesses, ce qui ne peut qu’avoir une répercussion sur les finances de la commune ».Alpinia, et peut être lilas, pinus, gazon japonais
La distillerie de Ponérihouen va d’abord se lancer dans la production d’huiles essentielles et d’eaux florales à partir de l’alpinia ou atoumo, en abondance dans la commune. Des zones ont déjà été identifiées, notamment à Tchamba, Nimbayes et Monéo. La mairie projette de travailler sur d’autres plantes comme le lilas, le pinus et le gazon japonais. Et de sortir d’autres produits tels que le gel douche ou du répulsif pour moustiques.Principalement à l’export
90% de la production sera dédiée à l’exportation vers l’Europe.« Quand on produit des huiles essentielles et des eaux florales, ce sont des marchés de niche essentiellement à l’export en France et en Europe. Mais pourquoi pas aussi des productions comme du gel ou d’autres qui peuvent servir localement. » explique Pierre-Chanel Tutugoro.
Six alambics
Le bâtiment qui abritera la distillerie est prêt. Il est situé dans le village. La mairie a déjà reçu six alambics. La première production de la distillerie est prévue pour fin avril prochain. Une production « made in Riwenx ».Pierre Chanel Tutugoro au micro de Marguerite Poigoune