D'abord, la méditation. Au collège protestant de Havila, à Lifou du côté de Wé, elle a donné le coup d'envoi de l'année scolaire, ce lundi matin. De nombreux parents ont assisté à ce moment solennel avant que leurs enfants ne rejoignent leur salle de classe respective. Une rentrée pas comme les autres, a souligné un pasteur, après la liquidation judiciaire de l'Asee, en fin d'année dernière. Une association dirige désormais l'établissement qui compte plus de 300 élèves.
Havila en attente de ravitaillement
Démarrage difficile. Le manque d'approvisionnement de la cantine et l'absence de fournitures, après annulation d'une rotation maritime à cause de la météo, ont conduit à repousser le retour en classe.
Le navire a été à nouveau annulé et doit arriver jeudi. Mais les directions ont décidé de maintenir le retour en classe au 19 février. Pour la cantine, la résidence scolaire se fournit auprès de magasins de l'île et concernant le matériel, le strict minimum a été distribué : deux cahiers et deux stylos. Des solutions provisoires en attendant un retour à la normale la semaine prochaine.
Un reportage de Clarisse Xowie Watue et Nicolas Esturgie
Baganda aussi a repris
Même transition avec des hauts et des bas, à Kaala-Gomen, du côté de Baganda. Là aussi, la rentrée se faisait ce lundi 19 février, pour le collège, l'internat et l'école de la tribu. La nouvelle structure née de l'ancienne Asee, qui s'appelle l'association Case de Bwakhadra, a dû composer avec l'attente de subventions pour payer une partie des personnels et des fournisseurs. D'où des retards de livraison qui affectaient la cantine.
Problèmes de ravitaillement maritime et de trésorerie ? Des obstacles rencontrés à Maré, par la communauté éducative de Taremen. À peine commencée, l'année scolaire a été suspendue. Retour en classe ce mardi 20 février.
La côte Est après la pluie
À Ponérihouen, enfin, les vacances ont duré une semaine de plus pour d'autres raisons, dues à l'épisode dépressionnaire survenu au début du mois. Des pluies diluviennes se sont abattues sur le Nord-Est. Résultat, des chaussées abîmées et des captages encombrés. Par précaution, la mairie a préféré laisser plus de temps avant la rentrée.
Ce lundi, élèves du primaire et collégiens ont repris le rythme. Par exemple à l'école élémentaire, qui compte 109 enfants. "Les conditions sont réunies, en principe", a décrit son directeur, Jean-Pierre Apiazari. "Nous avons été retardés d'une semaine, par rapport à l'état des routes. Il y avait eu pas mal de pluie pendant deux-trois semaines", rappelle-t-il. "Ça a mis à mal le réseau routier, [il y avait] des risques pour le transport d'enfant. On n'avait pas d'eau. [Elle] est revenue mais n'était pas potable..."
Montée en puissance
Au programme, une première semaine dédiée à l'accueil et la mise en place des différents "rituels" scolaires. "Puis tout doucement, on va s'installer dans les évaluations, diagnostics, prendre la température des élèves. La deuxième semaine, c'est vraiment le départ."
Le reportage de Géraldine Louis et Ismaël Waka-Ceou
Tout au Sud de la Grande terre, situation inverse : pas d'école ni de collège ce lundi, à Yaté, pour des raisons encore tout autres, liées aux violences dramatiques survenues dans la commune durant le week-end.