Tabassé après avoir insulté une petite fille

Trois hommes ont été condamnés ce vendredi pour des violences aggravées contre un quatrième, qu’ils ont roué de coups le 12 février. Une scène violente survenue à Ponérihouen, dans le cadre d’un coup de pêche, après des propos insultants envers une jeune enfant.
La petite fille a seulement un an, c’est ce qui a provoqué la colère des prévenus. Ce 12 février, les trois mis en cause, la femme de l’un d’eux, leur enfant et la victime se trouvent à la mer, à Ponérihouen. Les quatre hommes ont beaucoup bu. A un moment, la maman change le bébé. Celui qui va être passé à tabac tient alors des propos «déplacés» et «malsains», pour reprendre les termes de la défense. Une remarque grossière à propos du sexe de la petite. 
 

Coups de harpon

La situation dégénère. La mère met une paire de claques à l’indélicat. Les trois autres s’acharnent sur lui: coups de pied, coups de poing. Le père se saisit même d’un harpon, avec lequel il le frappe à trois reprises. La victime réussit à prendre la fuite mais ne sera secourue que le lendemain. C'est sa propre mère qui découvre l’homme, blessé, à quelques mètres de la maison familiale. Il est évacué vers le Médipôle.
 

Avec ou sans regrets

Bilan: 45 jours d’ITT, le thorax perforé, l’omoplate fracturée et de multiples autres séquelles. Ce vendredi matin au tribunal correctionnel, deux des trois prévenus disent ne rien regretter. Mais le père de la petite fille exprime des regrets face aux conséquences de ses actes. Il comparait alors qu’il est détenu pour une autre affaire. 
 

Les réquisitions

Si la défense n’excuse pas une telle violence, elle demande que le contexte, et les insultes proférées contre la fillette, soient pris en compte. Le procureur, lui, dénonce un acharnement: «On ne peut pas tolérer que ça se termine par un déferlement de violence», lance-t-il. Et de requérir contre le père trente-six mois de prison avec sursis, dont douze mois de mise à l’épreuve, et le maintien en détention. Pour les deux autres, il demande dix-huit à vingt-quatre mois avec sursis. 
 

Le verdict

Le tribunal a finalement condamné le père de famille à dix-huit mois d’emprisonnement, avec neuf mois de sursis, mise à l’épreuve et maintien en détention. Ses deux compagnons ont écopé de huit mois avec sursis.