C'est le résultat de trois ans travail. Mercredi, une première unité de désinfection de l'eau a été inaugurée à Ponérihouen. C'est la station de distribution d'eau potable du bassin village qui en est équipée. L'unité se compose "d'un contenant rempli de javelle et d'une petite pompe qui va injecter du chlore dans le réservoir d’eau potable ensuite distribuée aux administrés", explique Pierre-Yves Bothorel, chargé d'études au cabinet Sopronel.
Financée par le gouvernement, l’Union européenne et l’Office français de la biodiversité, elle fonctionne grâce à des panneaux solaires et permet de traiter 136 m2 d’eau par jour. Soit de supprimer les bactéries potentiellement présentes dans l'eau consommée par 112 abonnés.
L’enjeu : amener de l’eau potable quelles que soient les conditions climatiques
"En Nouvelle-Calédonie, le dernier bilan de la Direction des affaires sanitaires et sociales (DASS-NC) fait état de 38% des unités de distribution d’eau communales dépourvues de traitement de désinfection et donc potentiellement concernées par des risques sanitaires liés à la présence de micro-organismes pathogènes", indique les coordinateurs du programme Protege. Ils ont sélectionné douze sites répartis sur les communes de Thio, Canala, Ponerihouen et Kaala-Gomen pour y installer des dispositifs de désinfection. Thio en bénéficie déjà de deux.
Cinq autres sont attendus à Ponérihouen. Coût total : 8 millions de francs. L’enjeu pour la commune, qui compte 2 400 habitants, est d’amener de l’eau potable à l’ensemble de ses administrés, quelles que soient les conditions climatiques. "En période de sécheresse, l’eau stagne et devient impropre à la consommation. Et en période de fortes pluies, il y a de la turbidité", rappelle Jean-Pierre Poma, premier adjoint au maire de Ponérihouen. Le projet s'inscrit dans le schéma de l'eau de la commune.