Huit ans après le dernier événement tenu à Yaté, le congrès de la jeunesse kanak est de retour à Pouébo, en ce début du mois de décembre.
"Pour dire aux jeunes qu'il ne faut pas lâcher"
Un événement qui réunit de nombreux Calédoniens, comme Alphonse.
Il participe à son premier congrès. Le quadragénaire a fait plus de six heures de route depuis le Mont Dore, conscient que chacun doit porter sa contribution pour la défense de l'identité kanak. “D’en bas, la jeunesse, nous, on voit ce qu'il se passe là-haut, au dessus. C’est aussi pour qu'on puisse aider nos grands frères, nos chefferies et tous nos compagnons. C'est pour ça qu'on est ici aujourd'hui”, révèle le participant au congrès.
Hneiy-Watching honore, elle, pour la quatrième fois le rendez-vous. C'est à 17 ans, poussée par la curiosité, que la jeune femme y participe pour la première fois à Païta, en 2015. Aujourd'hui, elle porte un message d'espoir. “C’est dans cet espace là qu'on a les réponses à nos questions. Ma motivation elle est là, pour dire aux jeunes qu'il ne faut pas lâcher”, explique la jeune femme.
92 recommandations
Après les discours, les 400 jeunes participants font le point sur l'avancée des travaux menés lors des précédents congrès. 92 recommandations figurent au livret du chemin de la jeunesse kanak. "C'est l'occasion de s'approprier ce document et de regarder ce qui est fait ou pas, dans chaque aire coutumière du pays”, détaille Florenda Nirikani, animatrice Cemea Pwârâ Wârô et partenaire du sénat coutumier.
“De manière à pouvoir ressortir avec quelque chose qui est spécifique à chacun. Ensuite, eux-mêmes décideront de dire “en 2024 nous on s'engage sur ça””, poursuit Florenda Nirikani.
L’engagement du jeune autour du triptyque mariage, naissance et deuil. C’est la thématique de ce quatrième congrès, qui se poursuit jusqu'au lundi 4 décembre.
Le reportage de Géraldine Louis :