Pouébo : ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire

Après la mort, samedi soir, d'un quadragénaire poignardé à la tribu de Yambé, le Parquet de Nouméa a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire. L'auteur présumé, âgé de 32 ans, était très alcoolisé au moment des faits. Récit... 

Samedi 1er mai, une fête a lieu à la tribu de Yambé, située au Nord-Est de la Grande terre, entre le village de Pouébo et Colnett. Selon le récit livré ce lundi par le procureur de la République, plusieurs personnes passent la journée ensemble, en consommant beaucoup d’alcool.

Plusieurs coups à la gorge

"Vers 19 heures, les protagonistes évoquent d’anciens différends familiaux liés aux terres et au bétail", poursuit Yves Dupas. Des histoires remontant aux années 1990. Au moment de se séparer, l’auteur présumé des faits "se saisit d’un couteau, placé au niveau de la ceinture, et porte plusieurs coups au niveau de la gorge de la victime". L’homme, âgé de 43 ans, s’effondre à même le sol, sur la voie publique. Le malheureux présente trois plaies ouvertes au niveau de la gorge, du cou et sous le menton, précise le procureur. Le parquet a ordonné une autopsie, qui doit avoir lieu dans les prochains jours.

"Trou noir" et couteau perdu 

Toujours selon le communiqué d’Yves Dupas, l’auteur présumé des faits est âgé de 32 ans et n’a pas d’antécédents judiciaires. Il a reconnu "avoir piqué la victime", alors que celle-ci se serait avancée vers lui. Très alcoolisé à ce moment, il a déclaré "avoir un trou noir sur la scène" et aurait perdu le couteau sur la route en revenant ensuite chez lui. 

La détention provisoire a été requise

Le jeune homme a été placé en garde à vue quelques heures après, à 1h45 dans la nuit de samedi à dimanche, "lors de son arrivée à la gendarmerie sous l’insistance des membres de sa famille et de certains témoins". Le placement en détention provisoire a été requis, précise le procureur, pour garantir que l’individu mis en examen soit bien présenté à la justice, éviter toute pression sur des témoins au cours de la poursuite des investigations mais aussi "mettre fin au trouble exceptionnel et persistant causé à l’ordre public par le crime reproché". A ce stade, le juge des libertés et de la détention ne s’est pas encore prononcé.