Dans l’établissement, des pâturages à l’assiette, tout est local. Ce mardi 18 mars, au menu du jour pour les lycéens de Pouembout : mijoté de boeuf, avec une cuisson de plusieurs heures, surveillée par le chef Jean-Luc Poadja. Dans les bacs, la viande vient directement des bovins élevés par la filière conduite et gestion d’entreprises agricoles du lycée. Une grande première.
La viande sera également présentée sous d’autres formes tout au long de la semaine.
Le reportage de Nathan Poaouteta et Ismaël Waka-Ceou.
Le lycée se veut proche de son territoire et souhaite consommer ses propres produits mais aussi ceux des producteurs de la région. "On travaille sur le principe des circuits courts, on va voir nos partenaires locaux, dans les tribus, les producteurs agréés et on essaye de voir avec eux quels sont les produits qu’ils peuvent nous fournir alors on passe des conventions avec eux de façon à avoir des produits frais et diversifiés" explique Christophe Bretagne, le proviseur du lycée Michel Rocard.
Un bon rapport qualité/prix
"On a un excellent taux de couverture à l’échelle du pays, 70% mais en revanche dans les cantines, c’est un peu plus difficile, principalement du fait du manque de budget des collectivités. Les chefs ont souvent envie de mettre en valeur les produits locaux, mais avec le budget restreint, il s’oriente vers des produits de moindre qualité" expliquait Samuel Prevost, directeur de l'interprofession viande de Nouvelle-Calédonie, invité au journal télévisé de 19h30.
Dans la réalité, il est moins cher d’importer de la viande et beaucoup de Calédoniens considèrent la viande locale comme un produit de luxe, encore plus depuis le début de la crise insurrectionnelle. Nombreux sont ceux qui préfèrent se tourner vers de la viande congelée. Mais Samuel Prevost attire l’attention sur le fait que le prix doit être rapporté à la qualité du produit. "La viande bovine locale, élevée avec de l’herbe qu’on a la chance d’avoir, est moins chère qu’en Métropole."
Comment se portent les différentes filières ?
Filière ovine, bovine ou encore porcine, à chaque filière ses difficultés. Mais aujourd’hui, malgré un contexte économique difficile, "tout le monde s’est serré la ceinture et les éleveurs font preuve chaque jour d’efforts pour améliorer leur productivité et baisser leurs coups de production."
L’entretien complet de Samuel Prevost au journal télévisé de 19h30. Il répondait à Lorelei Aubry.