L’inquiétude à Pouembout après le départ annoncé d’un médecin libéral

Le médecin de ce centre médical de Pouembout cesse son activité
Un cabinet de médecin libéral qui ferme à Pouembout et c’est toute la zone Koné et Pouembout qui est impactée. Faute de repreneur, c’est un médecin en moins et une inquiétude grandissante pour les patients. A la fin de la semaine il n’y aura plus qu’un seul généraliste dans la commune.

C’était un centre médical très bien équipé il y a encore un an. Dans quelques jours, la pharmacie sera la seule survivante de l’exode des professions médicales. Après 15 ans d’activité dans la commune de Pouembout, le cabinet du médecin du centre ferme ses portes. Malgré les recherches actives, le Dr Castel n’a trouvé aucun repreneur. 

Des patients inquiets

Dans la salle d’attente, les derniers patients sont inquiets.
"Aujourd’hui je vais récupérer mon dossier et je ne sais pas du tout ce qu’on va devenir. C’est vraiment un trou noir. Je m’inquiète pour moi et pour les autres malades que je connais pour lesquels c’est plus grave que moi" confie cette patiente.
Inquiétude compréhensible des habitants qui voient partir en peu de temps le cardiologue, la médecin et même l’ostéopathe, lui aussi part dans les prochaines semaines. 
"On ne sait pas, on est dans l’incertitude que demain, après-demain, on n’aura pas de médecin. On sera obligé d’aller peut-être dans les autres villages. On a un pôle sanitaire mais des fois il n’y a pas de médecin, alors…" s’interroge une autre habitante. 

Un médecin débordé

Le pharmacien ou les médecins, aucun d’entre eux n’a souhaité témoigner tant le sujet semble cristalliser les tensions. Le seul médecin restant de la commune, joint par téléphone, débordé depuis l’annonce de la fermeture du cabinet de sa consoeur, avec une patientèle qui se tourne inévitablement vers lui. Des journées interminables et selon ses propres termes, une possible démission si la situation ne s’améliorait pas rapidement. 
L’alternative pour les patients de Pouembout : s’orienter vers l’un des trois médecins de Koné ou vers le dispensaire du centre hospitalier du Nord. 
Le reportage de Brice Bachon et Ismaël Waka Ceou

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