Une nouvelle station de pompage pour les cultures céréalières de Pouembout

Cent hectares de céréales et de productions maraichères sont pour l'instant concernés.
Depuis une semaine, des céréaliers de Pouembout utilisent une nouvelle station de pompage d’eau. Un outil financé par leur coopérative et par la province Nord, qui doit permettre aux agriculteurs d’obtenir un meilleur rendement.
Tipenga, à deux pas du village de Pouembout. Depuis une douzaine d’année, une motopompe diesel y arrose les cent hectares de céréales et de productions maraîchères que cultivent trois agriculteurs. A l’usage, la répartition de l’eau s’avérait difficile, et l’appareil arrivait en fin de vie. «Nous avions un moteur thermique, d’une capacité de 170 mètres cubes, qui pouvait seulement alimenter un pivot d’irrigation, indique Frédéric Perdriat, céréalier de Pouembout. Nous étions obligés de nous organiser pour irriguer. Tandis qu’avec ce nouveau système, nous pourrons alimenter nos cultures simultanément. Je pense que c’est un gros avantage ».
 
Ce 1er août, une délégation provinciale visitait les installations. Ici, les tuyaux récupèrent l'eau de la rivière.
 

Un projet à 23 millions 

Sur le pont de la Tipenga, la rivière de Pouembout coule paisiblement. Installée en hauteur, la nouvelle pompe apporte innovation technologique et efficacité d’utilisation. A l’avenir, elle permettra l’irrigation de 110 à 250 hectares de parcelles. Les agriculteurs feront notamment des économies. «Avec ce système, l’eau reviendra à quatorze francs le mètre cube, alors qu’avec le groupe motopompe, c’était le double», assure Jean-Eric Lombardet, en charge des études et de la maîtrise d’ouvrage dans ce dossier. Un projet à 23 millions CFP, financés par la province Nord et la Cuma* des céréaliers de Pouembout.
 
Dans les détails techniques du nouveau système (à gauche, Jean-Eric Lombardet).
 

Un test

Conforter les structures d’irrigation existantes, c’est l’objectif de la province. Cet exemple de changement de station de pompage entre dans son programme de création, de rénovation et d’extension des réseaux. «L’objectif, c’est d’en faire un test au niveau de la zone VKP, mais aussi de la province Nord», indique Rémy Meuret, le responsable de la cellule hydraulique à la direction du Développement économique et de l’environnement. «L’idée est de montrer comment faire du développement agricole avec des associations d’irrigants, qui s’impliquent dans la gestion de ces ouvrages.»
 
Victor Tutugoro, vice-président de la province Nord, notamment accompagné du céréalier Frédéric Perdriat.
 

Barrage

Sur la zone de Pouembout, des structures du même type sont attendus sur des terres agricoles. Un projet d’envergure qui vient en parallèle du barrage multi-usages de Pouembout.

* Cuma: Coopérative d’utilisation de matériel agricole