Privilégier les gens les plus près
«On a essayé de mettre en place au plus vite la diminution des effectifs», relate Loïck Tidjine, directeur d’exploitation de la Sonarep. «On a un bassin d’embauche qui s’étend jusqu’à Pouebo-Voh. On laisse chez eux les gens de Koumac, Gomen, Voh et Pouebo, en utilisant juste les personnes de Poum et d’Arama.»C’est la demande des coutumiers de Poum, d’essayer de ne pas faire venir le virus via l’activité minière. On garde l’activité minière mais on évite les déplacements.
- Loïck Tidjine, directeur d’exploitation de la Sonarep
Moins d'ouvriers
Au lieu des 25 ouvriers habituels, ils sont environ seize qui travaillent pour la société. Des personnes essentiellement dédiées au chargement des minéraliers, des grutiers, des rouleurs, des cuistots ou encore deux capitaines de remorqueurs. En contact avec les équipages des navires.Tout le monde avait peur du virus, qu’ils l’aient amené d’autres pays. Mais c’est plutôt l’équipage du minéralier qui a peur de nous, c’est le contraire !
- Charly Brown, capitaine de remorqueur
Inquiétude
La veille de la reprise, une équipe de la Dass - la direction des Affaires sanitaires et sociales - a rencontré le personnel de la mine et des minéraliers. Les coutumiers de Poum étaient à l’origine de cet arrêt du travail, pour répondre à une inquiétude de la population. Les employés veulent bien poursuivre l’activité, mais avec des mesures de sécurité renforcées.Il faudrait que l’activité minière et économique dans le pays puisse continuer encore, mais il faut être vigilant. La santé est plus importante. Après, on peut travailler, mais en utilisant les procédures barrières. Il faut se protéger parce qu’on rentre dans nos familles tous les soirs. On fait très attention.
- Loïck Tidjine, directeur d’exploitation de la Sonarep
Partage des rôles
Le confinement généralisé en Nouvelle-Calédonie a quelque peu épargné le secteur de l’industrie minière, jugé stratégique. A Poum, la SLN continue ses activités d’extraction et de roulage. Mais la Sonarep, composée d’habitants de la commune, a mis à l’arrêt ses engins d’extraction, pour ne faire actuellement que du chargement.Un reportage de Brigitte Whaap :