Affaire SONAREP : un nouveau président, mais le conflit continue

Le conseil d'administration de la Sonarep a élu un nouveau président jeudi dernier. Si celui-ci prône l'apaisement, les contestataires, qui bloquent la mine depuis le début du mois, ne se satisfont pas des mesures prises jusque-là.
Après quatre semaines de blocage de la mine de Poum, le conseil d'administration de la Société de Navigation, de Roulage et d’Exploitation (Sonarep) a élu jeudi dernier un nouveu président. Eric Tidjine, actionnaire et représentant des îlots au conseil d’administration. 
 
Pour rappel, au début du mois, des actionnaires du GDPL Boubopa, le clan Boaouva et des petits porteurs avaient bloqué l'accès de la mine de Poum. Les contestataires avaient libéré temporairement l'accès à la mine après quelques jours, mais les rencontres qui s'étaient tenues à la Province Nord entre les coutumiers du GDPL, du clan Boaouva et des petits actionnaires de la SONAREP s'étaient révélées infructueuses. 
 
Dans leur cahier de revendications, les contestataires demandaient "l’arrêt immédiat des manipulations de Nord Avenir dont le seul but est la mainmise sur la trésorerie de notre outil d’émancipation économique". Ils exigeaient aussi le "départ immédiat" de la directrice générale Isabelle Wabete. Le Conseil d'administration a décidé la révocation de cette dernière au 31 mars 2017.  
 
Eric Tidjine, le nouveau président don conseil d'aministration de la SONAREP, prône l'apaisement. "Il faudra prendre l'affaire en main pour tenter de trouver ses solutions ensemble", commente-t-il. "Il faut donner plus de conscience surtout aux actionnaires, qui sont sur le côté". Il appelle à une rencontre, peut-être après les fêtes pour "réfléchir ensemble, poser les choses, trouver de nouvelles perspectives". 
 
Ecoutez les propos d'Eric Tidjine au micro de Jean-Noël Mero pour NC1ère :

ITW Tidjine 261216

 

Une première rencontre est toutefois prévue ce mardi entre le nouveau bureau et les contestataires. De leur côté, ces derniers ne comprennent pas l'évolution de la situation.
 
"On ne comprend pas trop. D'une part, le conseil d'administration vote une résolution pour que Nord Avenir sorte de SONAREP et de l'autre côté, on continue à mettre un président, à nommer un nouvel administrateur", commente Christian Dahote, porte-parole des contestataires. "On n'a pas de visibilité sur la procédure entamée par Nord Avenir. Aujourd'hui, la directrice générale a été révoquée mais continue jusqu'au 31 mars. Ce sont toutes ces complications qui nous posent problème". 
 
Ecoutez les propos de Christian Dahote au micro de Jean-Noël Mero pour NC1ère :

ITW Dahote 261216